Le procureur de la République près le tribunal de Tizi Ouzou a requis, hier, 3 ans de prison ferme et 40 000 DA d’amende à l’encontre du jeune Salim Bouab qui a été jugé pour des faits liés au Hirak.
Selon Yamina Allili, membre du Collectif des avocats de défense des détenus du Hirak, le jeune Salim Bouab a été interpellé arbitrairement après des rafles opérées par la police lors de la marche du 19 juin 2020.
Il a été poursuivi pour les trois chefs d’inculpation, à savoir “attroupement non armé”, “atteinte à l’ordre public” et “prise de photos sans autorisation”.
“Ce jour-là, Salim se rendait au CHU de Tizi Ouzou pour rendre visite à un proche hospitalisé, et en croisant la marche, il s’est mis à prendre des photos, puis il a été interpellé”, nous a expliqué Me Allili soulignant que “son dossier est vide” et qu’il s’agit d’une “arrestation arbitraire, opérée en violation du droit à la libre circulation qui est garanti par la Constitution”.
“Nous avons plaidé l’acquittement et nous dénonçons ces pratiques du pouvoir qui ne vise qu’à souiller les dossiers des jeunes”, a-t-elle ajouté. Le verdict dans cette affaire sera rendu la semaine prochaine.
S. LESLOUS