L’Actualité ABDELHAMID SALAKDJI, PRÉSIDENT DE La fondation du 8-MAI-1945

“Le rapport Stora est loin de la réalité”

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Faouzi SENOUSSAOUI Publié 26 Janvier 2021 à 08:59

© D.R
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Le président de la fondation a relevé que le problème d’accès aux archives reste aussi la pomme de discorde entre les deux parties. 

La fondation du 8-Mai-1945 n’est pas satisfaite du rapport de Benjamin Stora remis au président français, Emmanuel Macron. À l’occasion d’une réunion tenue, samedi à Sétif, et à laquelle ont pris part des membres des wilayas de Souk-Ahras, de Ghardaïa, d’Oum El-Bouaghi, d’Alger, de M’sila…, la direction de l’association a jugé que ce rapport “n’a pas été à la hauteur des attentes du peuple algérien car il n’a pas pris en compte la principale revendication historique des Algériens, à savoir la reconnaissance par la France des crimes commis par la colonisation”. “Le rapport Stora est loin de la réalité.

Nous espérons que le rapport d’Abdelmadjid Chikhi, qui sera remis au président de la République Abdelmadjid Tebboune, abordera davantage les points inhérents à la reconnaissance des massacres du 8 Mai 1945, ainsi que l’indemnisation et l’accès aux archives”, a affirmé, à Liberté, Abdelhamid Salakdji, président de l’association. 

Et de préciser : “La France continue à ignorer les massacres perpétrés en Algérie dont ceux du 8 Mai 1945, qui doivent être considérés comme des crimes d’État car ils ont été commis par les institutions officielles dont l’armée française, la gendarmerie et la police. Ils sont loin d’être des actes isolés commis par des individus contre des Algériens innocents et démunis.”

Sur un autre volet, M. Salakdji a relevé que le problème d’accès aux archives reste aussi la pomme de discorde entre les deux parties, en rappelant que pas moins de 80 000 tonnes d’archives avaient été acheminées en France.

“Nous interpellons le président de la République, les membres de l’Assemblée populaire nationale et les membres du Conseil de la nation pour œuvrer à la criminalisation de la colonisation en adoptant les lois pour cette revendication.” Il a, par ailleurs, rappelé que la fondation œuvre aussi à être le gardien de la mémoire tout en regrettant que les hommes politiques algériens ne s’impliquent pas davantage dans cette dynamique. 

“La fondation du 8-Mai-1945 a préparé un projet de loi composé de quinze points qualifiant les crimes perpétrés en Algérie de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Nous allons le soumettre aux instances habilitées à l’adopter”, assure-t-il.

 


FAOUZI SENOUSSAOUI

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