L’Actualité Après des sit-in de deux jours qui ont pris fin hier

Les fonctionnaires de la santé menacent de recourir à la grève

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Nabila SAIDOUN Publié 18 Janvier 2021 à 22:47

Koulaïbi Badreddine, coordonnateur national du Syndicat  des fonctionnaires de la santé publique. © D.R.
Koulaïbi Badreddine, coordonnateur national du Syndicat des fonctionnaires de la santé publique. © D.R.

Le Syndicat des fonctionnaires de la santé publique accuse le ministre de la Santé d’ignorer ses revendications et réclame, carrément, l’intervention du président de la République. 

Après les aides-soignants et les auxiliaires anesthésistes, les fonctionnaires de la santé publique brandissent la menace d’une grève nationale si leur tutelle, en l’occurrence le ministère de la Santé, continue d’ignorer leurs revendications. “Nous sommes un corps malade et notre tutelle ne s’inquiète nullement de notre santé et ne cherche aucun remède qui puisse soulager nos maux”, nous a déclaré Koulaïbi Badreddine, coordonnateur national du Syndicat des fonctionnaires de la santé publique (Safap) à l’issue de deux jours de sit-in qui ont pris fin hier mobilisant environ 70% des fonctionnaires relevant du secteur de la santé publique. 

Contacté par nos soins, notre interlocuteur n’a pas omis de préciser qu’“il est question de radicaliser davantage la protesta dans les jours à venir si notre tutelle ne nous tend pas la main pour un dialogue, afin de prendre en charge nos revendications”. Le responsable de ce syndicat autonome n’y va pas par quatre chemins en reprochant à Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé,“d’afficher un grand mépris” à son encontre. “Nous avons fait tout le nécessaire pour sensibiliser toutes les parties concernées, à commencer par notre tutelle, en envoyant des correspondances dont la dernière remonte à un mois à peine, et nous avons, également, demandé audience au ministre de tutelle, mais sans suite”, regrette-t-il, ajoutant : “Nous nous sommes adressés aussi au Premier ministre à qui nous avons adressé une correspondance depuis déjà un mois, lui présentant toute la situation et joignant la liste de nos revendications. En vain. Pourtant nous continuons à nous vouer corps et âme à notre travail et ce, au péril de notre vie sans que cela interpelle personne.” 

Pour toutes ces raisons, le Safap en appelle carrément “à l’intervention du président de la République” et explique : “Nous avons organisé des sit-in d’une demi-heure dimanche et lundi, parce que nous ne voulions pas brusquer les choses et perturber davantage une corporation qui est déjà épuisée du fait d’être fortement impactée par la crise sanitaire et de bien d’autres problèmes, ni créer des situations ingérables et regrettables pour tous et en premier lieu pour les patients.” Revenant sur les revendications du Safap concernant tout l’effectif médical et l’ensemble des corps communs du secteur de la santé, Koulaïbi a placé “la sortie de la corporation de la santé publique” expliquant que “cette appartenance n’a rien apporté de positif au secteur de la santé”. 

Le syndicat réclame aussi “la révision du statut particulier des corps communs” ainsi que “la révision de la grille des salaires et du régime indemnitaire, y compris celui des médecins (médecins, dentistes et pharmaciens)” en soulignant avec force “d’énormes inégalités d’ordre salarial et l’absence d’évolution de carrière non seulement pour les aides-soignants, mais également pour les autres. Nous avons vraiment besoin que l’on se penche sérieusement sur notre cas”. 

Nabila Saïdoun

 

 

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