L’Actualité Ses sorties contre l’Algérie mettent Tunis dans la gêne

Moncef Marzouki multiplie les dérapages

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Lyes MENACER Publié 03 Février 2021 à 22:31

L’ancien président tunisien Moncef Marzouki multiplie ses attaques contre l’Algérie, mais non sans provoquer un malaise chez les autorités tunisiennes avec le risque de créer une tension entre Alger et Tunis. En effet, il a déclaré que l’Algérie a fait autant de mal que les Émirats arabes unis à la révolution tunisienne. Dans une interview accordée à une chaine satellitaire arabe, il a accusé Alger d’“ingérence” dans les affaires internes de son pays. Cette nouvelle sortie de route de celui qui fut un farouche opposant au régime de Ben Ali a fait réagir les autorités tunisiennes. 

Dans un communiqué rendu public avant-hier, le ministère des Affaires étrangères tunisiens “a exprimé sa grande surprise face aux déclarations répétées offensives contre l'Algérie fraternelle et renouvelle son rejet catégorique de toutes les tentatives désespérées de nuire à la force et à la profondeur des liens fraternels et des relations stratégiques entre la Tunisie et l'Algérie”. 

Une mise au point qui dénote des conséquences que peuvent provoquer les dérapages verbaux de Marzouki. 
Les Affaires étrangères assurent également qu’“un tel comportement irresponsable n'implique que ses propriétaires et n'engage en rien l'État tunisien, et souligne qu'il ne réussira, en aucune manière, à porter atteinte aux relations distinguées tuniso-algériennes qui ont continué à assister à un développement remarquable”.

Soucieux de préserver la fraternité entre les deux pays, d’autres responsables tunisiens se démarquent aussi des propos de leur ancien chef d’État. C’est le cas du président du Parlement et également chef de file du mouvement Ennahdha de Rached Ghannouchi  qui a désapprouvé l’ancien chef d’État de transition. Dans une déclaration sur les ondes de Radio Algérie Internationale, M. Ghannouchi a affirmé : “Nous ne tolérerons, dans l'intérêt de la Tunisie, aucune atteinte à la relation stratégique qui nous lie à nos frères algériens.”

Il a rappelé  que la relation entre les deux pays, “étant une relation stratégique, est à l'avant-garde des relations internationales et régionales et nous sommes reconnaissants à nos frères algériens, État et peuple, pour avoir été aux côtés des Tunisiens dans les moments difficiles”. Et d’insister sur le fait que “le soutien assuré par l'Algérie à la Tunisie lors de notre transition démocratique s'est caractérisé par des dons et des crédits et même par les millions d'Algériens qui ont insufflé une dynamique à la vie touristique et économique de notre pays au moment où les pays européens nous ont abandonnés en période de troubles”. Devenu hostile à l’Algérie depuis qu’il a perdu le pouvoir, Moncef Marzouki n’en est pas à sa première salve contre l’Algérie, qu’il a accusée, entre autres, “d’empêcher la construction maghrébine, en soutenant la cause sahraouie”. En juin dernier, il a récidivé en déclarant que l’Algérie a été le “seul pays membre qui avait refusé, à l’époque où il était président, l’initiative présentée pour redonner vie à l’Union du Maghreb arabe [en 2012, ndlr]”. 

Lyès M.

 

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