Résumé : Feriel méditait sur son sort lorsqu’un crissement de pneus la tire de ses réflexions. Elle se sent projetée en avant et se retrouve loin du véhicule. Des gens accourent, et elle entend une explosion, avant de perdre connaissance. Alors qu’elle se retrouve dans un hôpital, elle est vite prise d’un mauvais pressentiment…
Que devient Nazim ?
L’infirmière se mord les lèvres avant de répondre :
- Il va bien. Il est un peu secoué, mais il est vivant.
- Est-il blessé ?
L’infirmière hoche la tête :
- Oui, les médecins ont fait du bon travail. Il sera bientôt sur pied.
- Des fractures ? Des cicatrices ?
- Un peu. Vous devez comprendre qu’un tel accident n’est pas sans laisser de séquelles.
Feriel ferme les yeux. Nazim serait-il aussi mal en point que le sous-entend cette infirmière ?
Elle a compris que son fiancé ne va pas se remettre de sitôt d’une telle épreuve.
- Estimez-vous heureuse, mademoiselle, que vous soyez encore tous les deux en vie. C’est un vrai miracle.
La paramédicale lui prend la tension, puis examine le fond de ses yeux, avant de se relever :
- Vous vous remettrez rapidement. Dans deux jours tout au plus, vous pourrez nous quitter.
- Et Nazim ? Il en a encore pour longtemps ?
- Je ne pourrai pas me prononcer là-dessus. Seuls les médecins peuvent vous renseigner. Mais vous ne devrez pas vous inquiéter. Tout s’arrangera pour vous deux.
Feriel regarde le plafond, tout en essayant de chasser ces idées morbides qui envahissent son cerveau.
Elle a un mauvais pressentiment. Les blessures de Nazim devaient être bien plus graves qu’on ne voulait le lui faire croire.
L’infirmière avait quitté les lieux et Feriel se promet de se lever dès que ses vertiges s’estomperont. Elle ne devrait surtout pas rester là à se morfondre, sans pouvoir connaître toute la réalité sur l’état de santé de son fiancé.
Ses parents vinrent lui rendre visite dans la soirée et sa mère ne lésinera sur aucun “mot” pour accuser Nazim. C’est lui la cause de tous ces malheurs qui leur arrivent. Elle quitte les lieux en recommandant à sa fille de bien réfléchir avant de s’engager dans une aventure qui n’augurait rien de bon.
Feriel, déjà secouée par tout ce qui lui arrivait, l’écouta à peine. Elle jette un regard interrogateur à son père resté à son chevet, et ce dernier lui prend la main pour la rassurer :
- Ne t’inquiète pas. Tout finira par s’arranger. Nazim s’en sortira, j’en suis certain. Il est si fort de caractère.
Feriel s’exclame :
- Quelqu’un voudra-t-il me renseigner enfin sur son état ?
Son père pousse un soupir :
- Tu devrais être forte, ma fille, et accepter ton sort.
Feriel se redresse :
- Mais enfin, que se passe-t-il ? Nazim a-t-il succombé à ses blessures ?
- Non. Non. Ce n’est pas ça. Nazim est vivant.
- Alors, que se passe-t-il ? Où est-il ? Que me cache-t-on ?
- Ma fille, les voies du destin sont impénétrables.
Feriel s’écrie :
- Assez ! Assez ! Je veux tout savoir. Me diras-tu enfin ce qui est arrivé réellement à mon fiancé ?
- Bien sûr, ma fille, mais il faut que tu sois très courageuse pour accepter ce coup du sort. Nous ne sommes que des marionnettes dans les mains du destin.
(À SUIVRE)
Y. H.
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