Économie Délivrance d’agréments pour l’importation de véhicules

Omerta sur la liste des concessionnaires

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Farid BELGACEM Publié 15 Janvier 2021 à 23:08

© D. R.
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Dix dossiers d’agrément ont été retenus : neuf relatifs à l’importation de véhicules touristiques et un seul à l’importation de motocycles.

C’est demain, dimanche, que les concessionnaires automobiles, dont les dossiers remplissent les conditions énoncées dans le cahier des charges relatif à l’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs, obtiendront leurs agréments provisoires.

Selon le ministère de l’Industrie, ces sésames leur permettront d’entamer les procédures administratives et techniques pour obtenir des agréments définitifs et débuter les opérations d’importation. Selon la même source, dix dossiers ont été retenus : neuf relatifs à l’importation des véhicules touristiques et un seul à l’importation de motocycles. 

La commission technique interministérielle, qui s’est référée aux conditions fixées par le décret exécutif n°20-227 du 16 août 2020, a également étudié les dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de construction de véhicules et a tranché le cas d’un seul dossier portant sur la construction de véhicules touristiques et utilitaires, sur un total de 18 dossiers déposés au niveau du ministère.

Le ministère de l’Industrie précise, toutefois, que l’opération d’étude des dossiers des opérateurs économiques pour les deux activités de concessionnaires de véhicules neufs et de construction de véhicules se poursuivra jusqu’à l’étude de tous les dossiers déposés, sachant que les deux commissions ont augmenté leur rythme de travail en tenant des réunions “marathon”. 

Et si le ministère de l’Industrie a démenti les listes relayées sur les opérateurs économiques ayant obtenu les agréments, allant jusqu’à menacer de recourir à la loi à l’encontre de leurs auteurs, il n’en demeure pas moins que l’opinion publique reste sur sa faim quant aux marques concernées par les importations, d’une part, et, d’autre part, sur les délais impartis pour que les véhicules soient disponibles sur un marché qui a enregistré, en 2020, une année blanche. 

Pour cause, ces délais pourraient s’étendre sur une dizaine de mois si toutes les démarches appropriées sont réalisées dans les temps impartis après la délivrance de l’agrément définitif.

Ce dernier étant assujetti au rapport final qui sera établi par les commissions techniques sur chaque concessionnaire, on imagine bien le travail de longue haleine que devront accomplir ces mêmes commissions sur les espaces de stockage et d’exposition, les espaces dédiés au service après-vente, sur l’emploi et autres commodités exigées par le cahier des charges.

Cette difficile mission pourrait prendre au moins 30 jours pour pouvoir constater que chaque concessionnaire répond aux critères fixés par le décret du mois d’août 2020. Passé cette étape, le concessionnaire devra, au préalable, passer la commande à la maison-mère pour lancer les modèles demandés sur les chaînes de production. 

Une démarche qui exige au minimum entre deux et trois mois. Une fois la commande réalisée, le concessionnaire devra importer une unité de chaque modèle pour son homologation dans les délais impartis et qui oscillent entre 30 et 45 jours.

C’est dire que pour arriver à la dernière étape d’importation, qui elle aussi prendrait jusqu’à deux mois, ajoutés aux délais de rapatriement des voitures vers les showrooms et d’établissement des cartes jaunes au niveau des wilayas, le concessionnaire aura consommé une dizaine de mois. Du coup, le client final ne pourra passer commande qu’à la mi-automne prochaine. 

Idem pour le dossier lié à la construction automobile, dont on ne connaît également pas le nom de la marque, encore moins celui de l’opérateur, qui devra suivre un long cheminement conformément au décret du mois d’août 2020.
 

FARID BELGACEM

 

 

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