Éditorial

La faille numérique !

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Djilali BENYOUB Publié 27 Janvier 2021 à 01:14

Le blocage des réseaux sociaux lors des épreuves du baccalauréat a provoqué la plus grande colère nationale. Cela renvoie à quel point de nombreux Algériens sont devenus accros à internet. Bien entendu, cet état de fait ne laisse prétendre une quelconque comparaison avec les autres pays. Parce que là où l’on parle de segment d’économie de service, de contenu, ici, l’on est encore à parler de débit internet, de mauvaise connexion et de coupures entre deux séminaires aux intitulés pompeux sur des situations “virtuelles” tant la réalité du pays est de très loin “out off” le modèle préconisé et ne répond pas aux critères “d’éligibilité” au classement dans cette catégorie de pays. 
Et l’on continuera inlassablement à seriner et à gloser sur la numérisation, alors que l’on continue parallèlement à boucher les tuyaux pour ne laisser suinter que de rares contenus et les réseaux sociaux, parce que plus facilement contrôlables par les responsables qui voient en des outils qu’ils ne maîtrisent pas des moyens de subversion. Cela donne un semblant de mouvement et d’activité aux institutions qui peinent à se mettre à niveau et suivre l’évolution des technologies pour améliorer leurs performances. 
Mais qui se soucie après tout des performances lorsque des hommes sont payés pour obstruer ce processus de développement en mettant des freins à toute forme de modernisation. Parce qu’en plus de la vétusté de l’infrastructure — une bonne partie du réseau national d’internet fonctionne encore au câble —, la pratique des “ralentisseurs” numériques pour les besoins de surveillance des contenus internet — contenus à connotation politique en particulier — ont fini par persuader tout le monde de l’absence de volonté pour arrimer l’Algérie à un rang acceptable de modernisation. C’est la raison pour laquelle, l’Algérie est restée en rade et se contente, à travers des rencontres, de fantasmer sa transition numérique. 
En définitive, comme pour ces pages web qui peinent à s’ouvrir, pour le pays aussi, il faudra appuyer sur l’option “Actualiser” pour accéder à la mise à jour. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00