Éditorial

Une page à tourner…

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Akli REZOUALI Publié 02 Janvier 2021 à 00:43

Tourner la page de l’année qui vient de s’écouler n’est sans doute pas chose aisée. D’autant qu’à bien des égards, celle qui vient de commencer n’en sera que le prolongement. Du moins dans sa première partie. Même avec la mise sur le marché de plusieurs vaccins contre la Covid-19, la crise sanitaire qui a chamboulé l’ordre du monde est loin d’être définitivement jugulée.

Le retour à une vie plus ou moins normale n’est escompté, selon les anticipations les plus optimistes, que vers la fin du printemps prochain. Si, bien sûr, les campagnes de vaccination annoncées donnent pleinement les résultats espérés, en participant à enrayer la chaîne de transmission du virus dans différentes régions du monde. Au-delà de la situation sanitaire elle-même, c’est aussi et surtout aux séquelles profondes de cette même crise qu’il faudra se préparer à faire face.

Outre ses décomptes macabres, la pandémie et les restrictions sociales qu’elle a induites ont, en effet, mis à genoux pratiquement toutes les économies de la planète. L’Algérie n’est assurément pas en reste. En raison du contexte de la crise sanitaire qui prévaut depuis près d’un an, les défis majeures auxquels le pays est appelé à faire face ont été non seulement amplifiés, mais deviennent dès lors plus urgents et plus compliqués à prendre en charge.

L’étroite marge de manœuvre qui s’offre encore au gouvernement pour réformer structurellement la gouvernance générale du pays ne cesse de se rétrécir à mesure que s’assèche la rente du pétrole et que s’exacerbent les tensions politiques et sociales en présence. Le budget expansif de l’État que le président de la République vient d’avaliser, en signant la loi de finances 2021, ne fait qu’éloigner encore plus l’espoir de réformes structurelles nécessaires et urgentes pour contenir les contraintes financières qui pèsent lourdement sur le pays.

Pourtant, la fatalité de la crise sanitaire et ses incidences dramatiques, tout comme les errements politiques et économiques qui ont marqué l’année écoulée, obligent désormais à tirer les enseignements qui s’imposent pour tenter de tourner définitivement la page… Et d’ouvrir enfin une nouvelle page, porteuse d’une gouvernance saine et propice à l’apaisement politique, la cohésion sociale et la rationalité économique.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00