L’Actualité La chambre d’accusation de la cour d’Alger décidera aujourd’hui

Ali Ghediri sera-t-il libéré ?

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Ali BOUKHLEF Publié 21 Février 2021 à 00:22

Le général à retraite Ali Ghediri. © Archives/Liberté
Le général à retraite Ali Ghediri. © Archives/Liberté

C’est ce matin que la chambre d’accusation de la cour de justice d’Alger rendra son verdict dans l’affaire Ali Ghediri. Sauf grande surprise, l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’avril 2019 devra retrouver sa liberté après près de 15 mois de détention.

Mais contrairement à d’autres détenus politiques, Ali Ghediri “ne souhaite pas être gracié”, il “attend un non-lieu”, indiquent ses avocats. L’homme estime être “injustement incarcéré” depuis juin 2019, indique son entourage.

Après avoir attendu 15 mois en prison, le général à la retraite a pu enfin être auditionné, le 7 février, par le juge près la chambre d’accusation de la cour de justice d’Alger. L’audition est rendue possible après un arrêt rendu par la Cour suprême acceptant le pourvoi en cassation introduit par la défense du détenu qui a estimé que la poursuite de son mandant par le tribunal criminel était “anormale”.

Le concerné lui-même a rejeté les accusations portées contre lui, estimant qu’il n’avait “rien fait” pour aller en prison. Ali Ghediri, un ancien militaire qui s’est vite investi en politique après avoir quitté l’institution militaire en 2015, est devenu la cible de l’ancien chef de l’armée, Ahmed Gaïd Salah. 

Ce dernier n’avait pas apprécié les sorties médiatiques, parfois acerbes, de l’ancien directeur des ressources humaines  du  ministère  de  la  Défense nationale. Ce dernier avait, par exemple, pris la défense de l’ancien général Hocine Benhadid, incarcéré en 2016 après des  critiques  contre le chef de l’armée de l’époque et contre  Saïd  Bouteflika, alors  conseiller  et  frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

Malgré cette inimitié, Ali Ghediri a pu se porter candidat à  l’élection  avortée d’avril 2019. Deux mois plus tard, il sera arrêté et accusé d’atteinte “au moral de  l’armée  en  temps  de  paix”, “ falsification  de  documents  officiels ”  et “fourniture de documents à des parties étrangères”.

Après une rude bataille judiciaire  durant  laquelle l’ancien général a entamé une grève de la faim, deux accusations  ont  sauté  du  dossier. Il n’est plus poursuivi que pour “atteinte au moral de l’armée”.

Comm e seule  preuve, la  justice  brandit  une  déclaration  faite  lors d’une interview  accordée  en  décembre  2018  au  quotidien  El Watan  à  travers laquelle, il avait appelé Ahmed Gaïd Salah à peser de tout son poids pour éviter un cinquième mandat. “Je n’ai rien dit d’anormal”, se défend Ali Ghediri. 
 

Ali BOUKHLEF

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