Alors que les lieux de rassemblement sont censés être fermés et les gestes barrières respectés, ce week-end, rien de cela n’a été fait, ce qui a poussé des spécialistes à s'inquiéter de l'avenir de la pandémie dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj.
En effet, malgré la batterie d’interdictions dans l’arrêté du wali de Bordj Bou-Arréridj, Mohamed Benmalek, vendredi et samedi, la foule présente au chef-lieu de la wilaya et dans les autres régions a repris goût aux fêtes des mariages, du bac, aux bousculades dans les marchés, aux bavardages dans les transports publics ou dans les parcs de loisirs, si bien qu’un médecin de la région s’est demandé “pourquoi ces lieux sont restés ouverts, qui est censé appliquer et veiller au respect de cet arrêté ? Faut-il parler d’indiscipline générale, d’inconscience du citoyen ou de laxisme des autorités locales dans l’application des mesures prises à Bordj Bou-Arreridj ?”.
“Ce que j’ai vu ce week-end m’a inquiété”, affirme un autre soignant, qui juge néanmoins qu'“on ne peut que se féliciter de cet arrêté”, tout en regrettant que “son application sur le terrain ne soit pas à l’ordre du jour”.
Il a souhaité venir pour observer la foule et sa façon de faire. Rien n’a changé et le comportement des citoyens ne présage rien de bon pour l'évolution de l'épidémie.
“J’ai vu des cortèges de mariage où des gens, hommes, femmes et de tous les âges, étaient entassés dans des voitures et généralement sans masque. Je ne suis pas rassuré du tout. Les marchés qui devraient être fermés le week-ends sont restés ouverts. Des fruits et légumes sont proposés aux clients par des revendeurs sans masque. Chez le boulanger, le boucher, l’épicier dans les transports publics, les gestes barrières ne sont plus de mise. Ce sont des comportements qui doivent être réprimés”, alerte-t-il.
“Le masque était quasiment inexistant alors que les marchés et plusieurs espaces publics étaient pleins à craquer. Les distances physiques n'étaient pas respectées”, regrette Youva, un étudiant en médecine.
“Quel impact aura un week-end comme celui-ci, surtout en cette période de pic, dans deux semaines sur les contaminations et dans trois semaines sur les hôpitaux ?”, ajoute-t-il. Les appels au respect des gestes barrières et à la nécessité d’aller se faire vacciner sont plus que jamais à l’ordre du jour, car en les ignorant, la situation risque de s’aggraver.
Chabane BOUARISSA