L’Actualité LA DÉFENSE DU DIRIGEANT DU RCD DÉNONCE UN DOSSIER “MONTÉ DE TOUTES PIÈCES”

Atmane Mazouz condamné à 1 an de prison ferme

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Kamal OUHNIA Publié 23 Octobre 2021 à 00:21

© D. R.
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L’avocat et cadre du RCD estime qu’il est victime “d’un dossier monté de toutes pièces”, arguant que le tribunal  de Chlef l’a condamné sur la base d’“un rapport mensonger établi par les services de la Gendarmerie nationale”.

L’ancien député et secrétaire national à la communication du RCD, Atmane Mazouz, a été condamné, jeudi dernier, à une année de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA par le tribunal de Chlef.

Selon les avocats de la défense, l’affaire remonte à l’année 2019 lorsque le mis en cause a été arrêté par les services de la Gendarmerie nationale, sur l’autoroute Est-Ouest, à hauteur de la wilaya de Chlef, alors qu’il se allait à Oran, en compagnie de deux autres militants du RCD, pour prendre part à une manifestation du Hirak.

“Il a été empêché d’accomplir sa mission de représentant du peuple, puisqu’il voulait se rendre à Oran, en sa qualité de député, afin de s'enquérir de la situation sociopolitique qui prévaut dans cette région. C’est un non-respect à l’immunité parlementaire dont jouissait à l’époque le mis en cause”, explique Me Djamel Benyoub, avocat et membre de la direction nationale du RCD.

Avant d’ajouter qu’“au-delà de son statut de parlementaire, il jouit pleinement de son droit de circuler librement dans son pays. Du coup, cette condamnation constitue une atteinte à la liberté de circulation des personnes, pourtant garantie par la Constitution”.

Dénonçant le “refus” des autorités judiciaires d’auditionner les témoins de la défense, notre interlocuteur pointe des “relents politiques” dans cette affaire. “Nous allons interjeter appel auprès de la cour de Chlef et nous sommes confiants quant à la justesse de notre cause. Car, notre camarade Atmane Mazouz n’a commis aucun délit”, a soutenu Me Benyoub.

De son côté, le cadre du RCD incriminé estime qu’il est victime “d’un dossier monté de toutes pièces”, arguant que le tribunal de Chlef l’a condamné sur la base d’“un rapport mensonger établi par les services de la Gendarmerie nationale”.

“D'un faux rapport des gendarmes, ajouté au refus d'auditionner des témoins présents, les règlements de comptes sont et demeurent au rendez-vous dans les tribunaux”, écrit Atmane Mazouz sur sa page Facebook, en guise de réaction au verdict rendu par la juridiction de première instance de la ville de Chlef. L

’avocate de la défense et cadre du RCD, Me Fetta Sadat, a, pour sa part, tenu à dénoncer “une intimidation de plus visant à anéantir toute velléité de pratique démocratique et à réduire à néant le dur acquis du multipartisme politique”.

En outre, elle considère qu’il s’agit d’“une vaine entreprise qui finira par abdiquer inéluctablement devant la force des convictions qui anime tout militant mû par un seul combat. À savoir, le combat pour la construction d’une Algérie des droits et des libertés”. 

 

KAMAL OUHNIA

 

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