L’Actualité Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans

“Cette décision devrait être temporaire”

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Badreddine KHRIS Publié 22 Mars 2021 à 22:33

© D.R.
© D.R.

Liberté : Le président de la République vient d’ordonner la fermeture des comptes commerciaux et l'interdiction de leur ouverture au niveau d'Algérie Poste. Comment les adhérents de l’Anca ont accueilli cette décision ? 
Hadj Tahar Boulenouar :
Les commerçants vont se conformer à la décision présidentielle. Ils iront, de ce fait, retirer leur argent des différentes bureaux de poste à travers le territoire national. Seule la région sud du pays ne sera pas concernée vu que l’on recense un nombre insignifiant d’agences bancaires. En effet, une autorisation exceptionnelle d'ouverture de comptes courants postaux (CCP) est accordée  aux commerçants des wilayas du Sud qui ne disposent pas d'agences bancaires. 
   
Quelles sont, selon vous, les raisons qui ont motivé une telle décision ?
La principale raison invoquée est le problème récurrent du manque de liquidités dans les bureaux de poste, absorbées par les transactions commerciales. Or, il serait plus judicieux que tout cet agent, issu des activités commerciales, emprunte le circuit bancaire. En plus d’atténuer un tant soit peu les méfaits de cette crise de liquidités, l’objectif recherché est de tenter également de réguler au mieux les transactions de capitaux. 

Pensez-vous que cette mesure est définitive ou temporaire ?
Je pense que c’est une mesure temporaire, le temps de résoudre cette problématique de manque de liquidités dans les bureaux de poste. Car le gouvernement a inscrit dans son programme d’actions le développement des activités commerciales, l’assainissement du secteur du commerce avec la mise en application de règles de transparence… L’Exécutif œuvre aussi pour l’accompagnement des artisans qui, eux, se contentent essentiellement de comptes CCP. 

Pourquoi les commerçants optent davantage pour l’ouverture de comptes postaux plutôt que bancaires ?
Les commerçants jettent leur dévolu sur la poste car ils ont trop souffert des lenteurs et des contraintes bureaucratiques au sein des banques. Dans ces institutions financières, les prestations offertes à la clientèle ne sont pas conformes à la réglementation en vigueur en termes de gestion de dossier, de facilitations et de prise en charge… L’application des taux d’intérêts considérés comme étant usuraires dissuade aussi les commerçants qui, du point de vue religieux, estiment que c’est contraire aux préceptes de l’islam.    

Quelles sont les solutions que votre Association propose pour convaincre vos adhérents à ouvrir des comptes bancaires ?
Il faut impérativement et en toute urgence concrétiser le programme des réformes bancaires élaboré depuis plusieurs décennies, mais dont les résultats ne sont toujours pas palpables. Il est, en outre, primordial d’améliorer les prestations au sein de ces établissements pour garantir une meilleure prise en charge des clients.

Propos recueillis par : Badreddine KHRIS

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