Mises en garde vue vendredi après-midi, 24 personnes interpellées alors qu’elles s’apprêtaient à participer à la 117e édition de la manifestation hebdomadaire, ont été présentées hier devant le procureur de la République près le tribunal de Sétif.
En effet, l’interdiction de la marche a été sanctionnée par des interpellations proactives de plusieurs figures du Hirak à Sétif qui ont passé deux nuits dans les geôles de la Sûreté nationale. Les mis en cause ont été présentés dans l’après-midi d’hier devant le procureur de la République qui les a, après auditions, déférés devant le juge dans le cadre d’une comparution directe.
Selon Me Gherbi Mounir du collectif de défense composé de quinze avocats, les personnes interpellées, dont 9 âgées de plus de cinquante ans et plusieurs d’entre elles ont presque soixante-dix ans, sont accusées d’attroupement non autorisé. Les mis en cause ont tous déclaré qu’ils n’ont pas participé à la marche du 117e vendredi de mobilisation populaire et qu’ils ont été interpellés au centre-ville, puis embarqués vers le commissariat central avant le début de la marche. Par ailleurs, les éléments de la police déployés en force devant le siège du tribunal de Sétif ont interpellé, hier matin, une vingtaine de personnes dont des proches et des membres des familles des détenus venus afficher leur solidarité avec les personnes interpellées. Il est à noter que parmi les personnes arrêtées à Sétif, figure Larbi Rabdi, un professeur universitaire diplômé de l’université Paris-Sorbonne, titulaire de deux doctorats en langues française et amazighe, ancien militant du Mouvement culturel berbère (MCB) et ancien militant du Front des forces socialistes (FFS). Il exerce à l’université Dr-Mohamed-Lamine-Debaghine (Sétif 2).
FAOUZI SENOUSSAOUI
