L’Actualité les spécialistes de la lutte contre le covid redoutent une troisième vague

Cote d’alerte

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Hanafi HATTOU Publié 22 Avril 2021 à 00:34

© D.R.
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Après une accalmie de plusieurs semaines, les chiffres des contaminations par le coronavirus sont repartis à la hausse. Bien que les nouveaux cas n’aient pas encore atteint un niveau critique, les spécialistes alertent sur la hausse des contagions et appellent à la vigilance et au respect des mesures de protection.

Après une accalmie de plusieurs semaines, les chiffres des contaminations par le coronavirus sont repartis à la hausse. Les dernières mises à jour de la contagion communiquées par le ministère de la Santé confirment bien une certaine reprise de la circulation virale dans le pays. Le décompte épidémiologique présenté avant-hier autour de 187 nouveaux cas identifiés par la méthode PCR laisse supposer que cette situation n’est pas sans inquiéter les professionnels de la santé, qui sont encore en première ligne de la lutte contre le coronavirus.

Ces nouveaux bilans de contagion signent-ils la fin d’une pause épidémique ? Les derniers bilans annoncés ces derniers jours par le ministère de la Santé sonnent le glas de la trêve pandémique, puisqu’on est au seuil du cap fatidique des 200 cas positifs en 24 heures. Ce “léger” rebond épidémique présagerait-il l’arrivée d’une troisième vague ? Pour le Pr Salah Lellou, chef du service de pneumologie à l’établissement hospitalo-universitaire d’Oran, “l’augmentation des contagions est présente, même si les cas enregistrés sont de formes légères”. “Les gens pensent qu’ils sont protégés. On a l’appréhension d’une troisième vague, peut-être en décalage par rapport à d’autres pays. On doit donc rester sur nos gardes jusqu’ à l’extinction totale de la pandémie”, recommande le Pr Lellou. Autant dire que cette situation n’est pas sans inquiéter. Même si la courbe des hospitalisations ne suit pas celle des contagions, en tout cas, celle des consultations dans les services Covid, même pour des formes d’atteinte légère, poursuit son ascension, même timide. Cependant, le Pr Riyadh Mehyaoui, membre du Comité scientifique, estime que la situation n’est pas aussi alarmante, mais la prudence doit encore rester de mise.

“On a effectivement remarqué un relâchement de la part de la population, par conséquent, on doit agir vite pour éviter la survenue d’une troisième vague, ce qui est absolument possible. Il faut ainsi rester prudent et progressif dans le renforcement des mesures ; il faut aller doucement en évitant l’arrivée d’une nouvelle vague. Les hôpitaux ne sont pas surchargés, c’est un bon marqueur”, développera l’expert de l’instance de veille. 

Selon la dernière enquête menée par l’Institut national de la santé publique (INSP) publiée le 16 du mois en cours, cette tendance haussière a également été observée dans les cas probables identifiés par scanner. Le dernier bulletin de l’INSP a notifié un taux d’accroissement de 30% du nombre hebdomadaire de nouveaux cas par rapport aux précédentes semaines. En tout cas, les médecins, qui mènent inlassablement cette guerre sanitaire depuis plus d’une année, avertissent que l’allègement du dispositif de confinement sanitaire partiel durant le mois de Ramadhan ne doit en aucun cas être assimilé par les citoyens à une disparition définitive de l’épidémie. Les derniers décomptes de la contagion montrent aussi que les citoyens n’accordent plus d’attention particulière aux mesures sanitaires de protection.

Pour le Dr Amel Zertal, infectiologue à l’hôpital d’El-Kettar, “il est vrai que le nombre de cas a commencé à augmenter il y a deux semaines, mais c’est encore gérable”, estimera la maître assistante, qui ajoutera que cette légère recrudescence des contaminations s’explique en grande partie par la baisse de la  vigilance et par l’inobservance des mesures sanitaires préventives et de protection contre la Covid-19.  

Hanafi H.

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