Pour des raisons médicales ou pour l’accompagnement de la dépouille d’un proche, les Algériens pourront désormais effectuer des déplacements de et vers la France et la Turquie.
Intransigeante quant à la réouverture de ses frontières dans l’immédiat, notamment avec l’apparition de variants, l’Algérie revoit, néanmoins, sa politique de rapatriement et décide d’un allègement dans la procédure. Ainsi, des instructions ont été données par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, pour “la délivrance d’autorisations d’entrée en Algérie, à titre exceptionnel, au profit des citoyens bloqués en France et en Turquie désirant rejoindre le territoire national par les compagnies aériennes étrangères desservant notre pays”.
C’est ce qui ressort de la note de la Direction générale des affaires consulaires et de la communauté nationale à l’étranger du ministère des Affaires étrangères émise le 22 mars dernier. Celle-ci est adressée à l’ambassadeur d’Algérie à Paris, à l’ambassadeur d’Algérie à Ankara et au consul d’Algérie à Istanbul (Turquie) avec information des institutions localement à l’image de la DGSN (PAF) et du ministère des Transports et des Travaux publics.
À ce titre, il est clairement expliqué que les catégories concernées par ces vols spéciaux sont les citoyens algériens devant accompagner les dépouilles mortelles de leurs proches parents (ascendants, descendants et collatéraux) dans la limite de quatre personnes et les citoyens algériens bénéficiaires d’autorisations de sortie et de retour délivrées par les services du Premier ministre et/ou le ministère de l’Intérieur pour des raisons médicales et ayant achevé leur période de traitement.
Pour rappel, des rumeurs avaient circulé quant à la suspension pure et simple des vols de rapatriement pour tout le mois de mars. Mais cela n’a été effectif que pour la compagnie nationale Air Algérie qui, d’ailleurs, n’a opéré aucun vol depuis le 28 février dernier et n’est toujours pas concernée par la reprise.
La note des AE parle, en effet, de vols effectués uniquement par les compagnies étrangères. À noter que l’Algérie demeure l’un des rares pays qui n’autorisent pas le retour de ses ressortissants bloqués à l’étranger, comme l’atteste l’affaire des 27 voyageurs bloqués depuis près d’un mois à l’aéroport de Roissy depuis février dernier. Il faut croire que la dégradation de la situation épidémiologique, notamment en France, n’encourage aucune évolution sur ce dossier tout comme le retard de la vaccination en Algérie qui accuse un grand retard. L’un dans l’autre, les Algériens doivent prendre leur mal en patience, surtout ceux éloignés de leurs familles, car les retrouvailles ne risquent pas d’intervenir de sitôt.
Nabila Saïdoun
