L’opération de vaccination anti-Covid-19, qui s’étale du 4 au 11 du mois en cours, n’a pas suscité l’engouement tant attendu par les autorités sanitaires auprès de la population à Sidi Bel-Abbès, surtout celle du chef-lieu de wilaya, a-t-on constaté.
Les citoyens interrogés hier par Liberté expliquent leur réticence par “le manque de communication” et “l’absence de campagnes de sensibilisation autour de l’importance de la vaccination” contre la Covid-19, dont le variant Delta a provoqué de nombreuses victimes durant l’été. “Personnellement, je ne savais pas qu’il allait y avoir une telle campagne ‘Big day’ et on a été pris au dépourvu”, affirme Hocine, travailleur journalier dans le bâtiment.
“À ce jour, seulement 168 personnes se sont présentées pour se faire vacciner, alors qu’on s’attendait à au moins 500 ou 600 citoyens. C’est vraiment si peu pour une grande ville. Même ce matin, à l’unité de vaccination, sise à la salle omnisports du stade du 24-Février-1956, il y avait une quarantaine de personnes qui se sont présentées pour se faire vacciner, mais à partir de 11h, le nombre a diminué”, affirme Khaled Harmel, médecin coordinateur à l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Sidi Bel-Abbès et superviseur de l'opération de vaccination anti-Covid 19, joint hier par téléphone.
“Pourtant, depuis le début de la vaccination, surtout en juillet dernier, je ne cessais d’insister auprès des citoyens qui se présentaient à l’EPSP sur l’importance de la vaccination pour atteindre l’immunité collective et stopper la propagation du virus”, regrette-t-il, ajoutant : “Encore une fois aujourd’hui, je dis que le vaccin est disponible en quantité suffisante au niveau de l’ensemble des unités de vaccination. Aussi, les unités de vaccination ne sont pas loin et elles sont implantées à proximité des lieux d’habitation. Donc, il n’y a pas lieu de s’inquiéter car tous les moyens matériels ont été mis en place pour assurer la vaccination dans les meilleures conditions et ça ne prend que quelques minutes.”
Et d’avertir : “Si on ne prend pas nos précautions aujourd’hui face à ce virus, soit avant la fin du mois de novembre, on aura une quatrième vague et elle sera plus virulente. Donc, c’est ce mois-ci qu’il faut vacciner le maximum de citoyens car celui qui aura eu ses deux doses de vaccin aura déjà une protection.”
A. BOUSMAHA
