La situation épidémiologique est extrêmement inquiétante à Oran. “Nous enregistrons tous les jours 80 nouvelles contaminations confirmées par le seul test PCR.
Si l’on prend en compte les autres méthodes de dépistage et les tests effectués dans les structures de santé privées, il faudra probablement multiplier ce nombre par… 23”, s’est alarmé Youcef Boukhari, chargé de la communication à la direction de wilaya de la santé et de la population, en déplorant cinq décès quotidiens.
La situation est d’autant plus préoccupante que l’écrasante majorité des Oranais continue d’ignorer les gestes barrières préconisés par les autorités du monde entier pour ralentir la propagation du virus.
Ainsi, la distanciation physique est rarement respectée dans les lieux publics par des citoyens qui, sans daigner porter de masques protecteurs, n’ont pas peur de se serrer lorsque la situation l’exige, comme dans les transports publics ou devant certaines administrations.
“C’est un comportement irrationnel, inacceptable. La population devrait faire preuve de davantage de responsabilité et ne pas contribuer à aggraver les choses, alors que nous ne savons même pas si nous avons atteint le pic de la quatrième vague”, s’est insurgé un médecin de l’EHU d’Oran, également inquiet de “l’incapacité” des établissements hospitaliers à prendre en charge les demandes d’admission en raison du manque de lits.
Une saturation qui, rappelons-le toutefois, a été contestée la semaine dernière par la DSP, qui a rassuré sur la disponibilité de plus d’une centaine de lits dans les centres hospitaliers.
Alors qu’aucun cas d’Omicron n’a jusqu’ici été détecté à Oran et que les malades font face au refus d’admission des hôpitaux et au manque de médicaments, les autorités sanitaires continuent d’exhorter les Oranais à faire preuve de responsabilité en observant les règles fondamentales de protection contre la Covid-19 : port du masque, utilisation de gel hydro-alcoolique et respect de la distanciation sociale.
S. OULD ALI
