L’Actualité Confrontées à une kyrielle de problèmes

Des entreprises publiques tentent de s’en sortir

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Youcef SALAMI Publié 03 Octobre 2021 à 10:47

La plupart des entreprises publiques font face à des difficultés financières. Elles souffrent, également, de pertes de parts de marché dans un environnement extrêmement difficile, et de problème de sureffectif. Beaucoup d’entre elles tentent de trouver une solution à long terme. Peu  y parviennent. 

Dans le secteur de la chimie, par exemple, des entreprises ont réussi à sortir la tête de l’eau, d’autres végètent. L’entreprise Africaver, filiale du groupe Enava, relevant du holding Algeria Chemical Specialities (ACS Spa), spécialisée dans la fabrication de différents types de verre et de silicate de soude solide et liquide, a été “sauvée de la faillite” grâce à la “réhabilitation” de son four à fusion, ainsi que l’explique le P-DG d’ACS, Abdelghani Benbetka, dans un entretien à l’APS. 

L’opération de réhabilitation menée par des compétences algériennes a permis à cette entreprise de reprendre, en août dernier, la production du silicate de soude, un produit qui contribue pour 65% au chiffre d’affaires total de la filiale. M. Benbetka a rappelé que la maintenance de ce four, assurée auparavant par des techniciens étrangers, n’a pu être réalisée, vu la fermeture de l’espace aérien algérien aux vols internationaux. Il a ajouté qu’Africaver a réussi, dans le cadre de cette opération, à intégrer la technologie de réfection de son four et qu’elle envisage de lancer prochainement la réhabilitation de deux autres fours de silicate de   soude et de verre imprimé pour augmenter ses capacités de production, renforcer ses parts de marché et se faire une place sur les marchés étrangers. 

De plus, relève-t-il, la filiale ouvre des perspectives intéressantes pour ce qui a trait à la production des vitrages pour les trains Coradia, un produit en cours d’homologation par la SNTF, mais aussi au verre pour les équipements électroménagers (cuisinières, chauffages, fours, plaques chauffantes et autres), un produit déjà homologué par le groupe Condor, et en cours d’homologation par les entreprises Sonaric et Eniem, selon M. Benbetka. Africaver opère dans le segment du verre de sécurité-vitrage automobile feuilleté et trempé, du verre architectural feuilleté et trempé pour bâtiment, du verre électroménager, du verre pour ameublement et verres spéciaux imprimés. 

Elle produit également du silicate de soude solide et liquide destiné à l’industrie chimique (détergents, fonderie et céramique) et le traitement de sable. Du côté de l’Enad, un groupe qui relève également du holding ACS, les choses vont, en revanche, de mal en pis. Normal, quand on ne fait aucun investissement. Le groupe semble dans le rouge. Il est en situation de “cessation de paiement” à cause de la saturation du marché des détergents induite par les surcapacités de production des grandes multinationales (Henkel, Unilever, Aigle El Hayat P&G), déplore le P-DG d’ACS. Que faire pour aider les entreprises en difficulté à surmonter les obstacles ? Pour de nombreux observateurs, la privatisation est l’une des solutions possibles, mais pas la seule, pour leur permettre d’y parvenir. 

Dans un entretien à Liberté, il y a quelques jours, Lakhdar Rekhroukh, président de l’Union nationale  des entrepreneurs publics (Unep), a estimé que “l’ouverture du capital des entreprises publiques ne constitue pas pour nous un dogme”, ajoutant : “Toute mesure qui permettra de promouvoir et d’améliorer les performances et l’efficacité de notre économie sera soutenue par l’Unep”, dans la mesure où elle s’inscrit dans l’objectif “d’améliorer les performances nationales et d’aboutir à la création de plus de richesses et à l’ouverture de nombreux postes d’emploi, notamment au profit de notre jeunesse.” 

 

 


Youcef Salami

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