L’Actualité INTEMPÉRIES À CHLEF

Des exploitations agricoles emportées par des crues à Talassa

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Ahmed CHENAOUI Publié 23 Novembre 2021 à 21:50

© D. R.
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Les  deux  principaux  oueds  de  la  région  sont  sortis  de leur lit pour envahir plusieurs exploitations agricoles et couper les principales voies de communication qui relient  de  nombreux  douars  au  chef-lieu de la commune.

Les pluies qui se sont abattues  depuis  lundi  sur  l’ensemble de la wilaya de Chlef, ont provoqué des inondations dans différentes localités particulièrement dans celles situées dans des endroits ruraux et isolés.

Bien que ces précipitations n'aient causé, du moins jusqu’à présent, aucune perte humaine, elles restent néanmoins dangereuses et à l’origine d’importants dégâts matériels et d'une peur qui s'est installée chez les populations qui occupent des habitations précaires et vulnérables se trouvant juste à proximité des oueds ou les longeant et dont les crues sont de plus en plus gigantesques au fur et à mesure que les pluies tombent pour devenir ensuite violentes et diluviennes.

C'est le cas des deux principaux oueds à Talassa dont le niveau des eaux a dépassé les limites pour aussitôt envahir plusieurs exploitations agricoles et couper ainsi les principales voies de communication qui relient de nombreux douars au chef-lieu de la commune de Talassa. 

“Nous sommes tous sur le qui-vive depuis le début de l'hiver car nous savions pertinemment, bien à l’avance, que cela devait nous arriver un jour sans aucun doute. Si ces oueds - Boukhendek et El-Kebir - représentent pour l’ensemble des habitants de ces douars un grand danger à chaque fois que les pluies commencent à tomber, c'est parce que leurs lits ne sont jamais nettoyés ni débarrassés des ordures, des détritus ou encore des débris de construction que des camions viennent de partout déverser toute l’année. Pourtant, nous avons maintes fois tiré la sonnette d’alarme auprès des responsables concernés afin que le nécessaire soit fait, mais malheureusement toutes nos doléances sont restées lettre morte. Nous les avons déjà prévenus du danger que nous courons sans cesse et du calvaire que nous vivons chaque hiver sans qu’aucun responsable ose intervenir et prendre notre plainte en charge”, s’indignent nombre d’habitants de plusieurs douars situés aux alentours de Talassa. 

Ces derniers continuent toujours de subir les graves conséquences de ces intempéries après les dégâts qu'ils ont déjà enregistrés après avoir perdu une partie de leur cheptel emporté par les crues de la semaine dernière, subi de sérieux dommages au niveau de leurs habitations précaires et vu disparaître sous leurs yeux toute la récolte de leurs exploitations agricoles anéantie lors des précédentes inondations.

“Nous avons sollicité l’ensemble des autorités locales de notre commune et celles de la wilaya également pour qu'elles interviennent afin de réparer les dégâts enregistrés initialement lors des premières intempéries de la semaine écoulée. Et si elles avaient répondu favorablement à notre sollicitation, les dommages causés cette fois-ci, durant la deuxième vague des intempéries, auraient été moins importants”, soupire M. Boudali, l'un des doyens du village de Talassa accompagné de plusieurs de ses voisins, tous victimes des deux inondations successives survenues ces deux dernières semaines. 

Selon lui, plusieurs routes et rues entre les différents douars sont toujours impraticables pour ne pas dire coupées à la circulation. C’est aussi le cas de certains ponts, pourtant d'une importance capitale pour toutes les populations rurales qui les empruntent régulièrement et que les dernières crues ont sérieusement endommagés.

“Nos habitations ne peuvent plus servir d’abri et certaines de nos exploitations agricoles ne répondent pas aux activités agricoles”, relève notre interlocuteur. 

Ensemble, ils attendent toujours la réaction des pouvoirs publics qui pourraient venir à leur rescousse car selon eux, ces inondations répétées sont à l’origine d'une situation déplorable car pour chacun d'eux les dégâts causés sont énormes et les pertes sont colossales.

De leur côté, les éléments de la Protection civile des différentes unités installées dans toutes les communes de la wilaya ont procédé, depuis lundi, à de multiples interventions presque partout dans toutes les communes pour dégager des routes et des rues qui sont restées bloquées des heures durant car elles étaient inondées par des crues. Cela a notamment été le cas à El-Marsa, à Taougrit, à Moussadek ou encore à Dhahra.
 

AHMED CHENAOUI

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