L’Actualité Poursuite des procès des hirakistes du Sud

Des peines de prison allant jusqu’à 5 ans requises

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Samir OULD ALI Publié 07 Janvier 2021 à 09:22

Les procès contre les hirakistes du Sud algérien se sont poursuivis, hier, avec l'examen par le tribunal correctionnel de Timimoun de deux dossiers impliquant Yasser Gadiri, Khelil Kheyi et Zeggar Saïd, et la comparution devant le tribunal de Reggane du détenu Laksaci Lahcène. Tous étaient poursuivis pour quasiment les mêmes chefs d'accusation à savoir “outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l'État”, “offense au président de la République”, “atteinte à l'unité nationale” et “publication d'informations de nature à porter atteinte à l'ordre public”.

Cela, rappelons-le, en raison des posts diffusés sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, dans le cadre du mouvement de révolution né le 22 Février 2019. Dans le procès intenté contre Yasser Gadiri, le procureur de la République est allé jusqu'à requérir la peine de cinq années de prison ferme et une amende de 50 000 DA. Ce que les avocats de la défense ont dénoncé avec véhémence en soulignant la vacuité du dossier d'accusation et l'absence d'éléments de preuves soutenant les charges et justifiant le lourd réquisitoire du parquet.

Les avocats qui ont défendu les hirakistes Khelil Kheyi et Zeggar Saïd ont également plaidé la relaxe de leurs mandants contre lesquels le représentant de l'accusation avait requis la même peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA. Et comme pour le cas Gadiri, les avocats ont dénoncé l’absence d’éléments de preuves probants étayant les accusations.

“Ce sont des procès éminemment politiques qui n’ont aucune assise juridique sérieuse et aucun élément de preuve du bien-fondé chargé n’a été présenté par l’accusation”, s’est désolé un avocat du collectif de défense du Hirak en dénonçant un harcèlement contre des activistes du Hirak. Quant au détenu Laksaci Lahcène, il risque deux années de prison ferme que le procureur de la République a requises à son encontre.

Là aussi, les avocats de la défense qui se sont insurgés contre des accusations infondées, ont demandé la relaxe. Tous les verdicts ont été mis en délibéré pour la semaine prochaine.

 


S. Ould Ali

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