L’Actualité Les contaminations par le covid-19 en dessous de la barre des 100 cas

Est-ce le déclin de la pandémie ?

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Hanafi HATTOU Publié 21 Mars 2021 à 22:34

© D. R.
© D. R.

Les récents  bilans quotidiens  établis par le Comité scientifique de suivi de  la  pandémie  confirment  une  tendance  à  la  baisse  des contaminations, une décrue qui découle, entre autres, du respect des mesures de prévention.

Les soignants encore sur le front de la lutte contre le Covid-19 n’écartent toujours pas un éventuel rebond épidémique, la nouvelle tendance baissière des contaminations par le coronavirus laisse présager discrètement un début du déclin de la pandémie. 

Les chiffres du tableau national de répartition et d’écart épidémiologiques confirment ce “mini-succès” enregistré dans la lutte contre le virus qui a ébranlé la planète entière. Le compteur du Comité scientifique a affiché, avant-hier précisément, un nouveau record de décrue, en passant même étroitement sous la barre des 100 cas/24 heures. 

Le dernier décompte des contagions a montré une évolution des contaminations sur une courbe du plateau descendante. Le porte-parole de l’instance scientifique, le Dr Djamel Fourar, n’a pas manqué d’ailleurs de signaler que l’Algérie a recensé, ces dernières 24 heures, 96 nouveaux cas positifs au coronavirus confirmés, soit 15 cas de moins que le nombre des guérisons. Autrement dit, c’est la première fois que la tendance a été inversée et ce, depuis l’apparition de la pandémie. 

Autant  dire que le penchant indicateur des rétablissements devance largement celui des porteurs du virus en Algérie. Jusque-là, c’est le nombre des nouvelles contaminations qui dépasse celui des malades rétablis. Le bilan de vendredi dernier a affiché pas moins de 128 nouveaux porteurs du virus et 108 cas de convalescence. Ce décompte, même de 24 heures seulement, reste tout de même rassurant pour la suite. 

Cependant, les spécialistes préfèrent adopter une position prudentielle, en rappelant qu’il faut “jauger” une tendance épidémique que sur, au moins, une semaine. Force est de souligner que le dernier décompte du Dr Djamel Fourar vient conforter dans un sens ce constat annonciateur du déclin, selon toute vraisemblance, du virus. Cette tendance baissière fait débat chez les experts depuis plus de deux mois, au point de qualifier cette décrue surprenante de phénomène typiquement algérien.

Alors que les compteurs des contaminations dans le monde sont en train d’exploser à la faveur de l’apparition des différents variants du coronavirus. Nombreux sont en fait les pays, notamment en Europe, qui sont en train d’ajuster leur plan de reconfinement en fonction de l’évolution des graphes des contagions et des dégâts occasionnés par les souches mutantes du Covid-19.

Cependant, les indicateurs d’hospitalisation en Algérie sont pratiquement tous au vert, puisque les formes, qui sont le plus souvent détectées ces derniers temps, sont déclarées bénignes et légères et ne nécessitent pas une prise en charge exceptionnelle en réanimation.

Les grandes pressions que subissaient les hôpitaux durant la période des pics épidémiques, durant les mois de juillet ou encore d’octobre et de novembre, relèvent désormais du passé, du moins jusqu’à hier. Les médecins affectés aux unités anti-Covid disent qu’ils ne sont plus débordés ou au bord de la dépression. “Il faut savoir que depuis hier (samedi, ndlr), notre service ne compte aucun malade du Covid. La salle dédiée à la prise en charge des souffrants du virus mortel est, Dieu merci, vide”, nous a confié un interniste exerçant au CHU Mustapha-Pacha d’Alger.

Le même constat qui n’inspire aucune inquiétude est également observable dans d’autres CHU de la capitale, alors qu’il y a quatre mois, les hospitalisations pulvérisaient tous les records dans le Grand-Alger, notamment la période précédant le 24 novembre dernier où a été battu le pic des contaminations avec plus de 1 113 nouveaux malades de la Covid en 24 heures.

Ce déclin spectaculaire de la pandémie, qui ne dit pas son nom, trouve ses explications dans la batterie de mesures sanitaires prises au lendemain de l’irruption du virus émergent. “Il faut tout de même avouer que les mesures barrières conjuguées à la décision de la fermeture des frontières y sont pour beaucoup.

Évidemment, la suspension des liaisons avec l’étranger a énormément impacté tous les secteurs d’activités économiques, mais il fallait bien mener une bataille impitoyable contre ce virus”, expliquera un professeur en médecine. 
 

Hanafi HATTOU

 

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