L’Actualité Pr HAMADOUCHE MOHAMED, CHEF DU SERVICE DE MÉDECINE DU TRAVAIL AU CHU DE SÉTIF

“ÉVITER D’UTILISER L’OXYGÈNE SANS PRESCRIPTION MÉDICALE”

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Faouzi SENOUSSAOUI Publié 31 Juillet 2021 à 22:14

© D. R.
© D. R.

Liberté : Comment peut-on dépasser cette crise d’oxygène ?
Hamadouche Mohamed : L’Algérie traverse une crise inédite représentée par des besoins jamais atteints en oxygène médical dans le passé. Afin de dépasser cette crise, tout le monde doit mettre la main à la pâte. L’Algérie dispose d’un tissu industriel assez conséquent, des transformations et des modifications peuvent y être introduites afin de permettre la production de cette précieuse substance vitale, les universitaires algériens sont appelés à s’y impliquer. Il faut aussi veiller à ce que tout l’oxygène produit arrive aux malades. Les installations hospitalières sont souvent obsolètes et doivent donc être mises à niveau et gérées par des équipes professionnelles. L’idéal est d’arriver à ce que tous les établissements hospitaliers produisent in situ la quantité d’oxygène nécessaire à leurs malades. Des équipements adéquats et des efforts sont essentiels pour atteindre ces objectifs. Les extracteurs d’oxygène de petite envergure sont à l’heure actuelle une solution transitoire et urgente aussi bien en milieu hospitalier qu’à domicile.

Comment  les  praticiens  au  niveau  des  différentes  structures hospitalières ont-ils affronté cette crise ?
Le corps médical n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme afin que cette situation soit la plus brève possible.
Au CHU de Sétif, nous avons organisé un sit-in samedi passé à proximité de la station d’oxygène et nous avons interpellé les autorités locales et nationales afin d’agir rapidement pour solutionner le problème du manque d’oxygène. Les praticiens ne ménagent aucun effort pour gérer de manière rationnelle l’oxygène disponible et sont aidés pour cela par des âmes charitables et les familles de malades qui apportent une contribution inestimable en suppléant le déficit d’oxygène provenant des sources hospitalières.

En dehors des actions solidarité, quelle est  la  part  de contribution des citoyens ?  
La population doit rester calme en évitant le rush sur cette matière et de réserver son usage uniquement en cas de prescription médicale.
En vue de limiter les besoins croissants en oxygène, les citoyens doivent aussi éviter de s’exposer au risque de contamination, et s’ils sont déjà porteurs du virus, ils doivent éviter la propagation du virus en évitant de sortir sauf en cas de nécessité absolue, les sorties lors des heures de pointe, les endroits à forte densité humaine et renfermés en particulier ou règne l’air conditionné. Les mesures barrières doivent toujours être de mise.
Il est impératif de veiller à renforcer son système immunitaire par une alimentation saine, riche en vitamines (D3, C), en oligo-éléments (zinc) ; il est recommandé de boire suffisamment d’eau, de pratiquer une activité physique régulière et dormir suffisamment (au moins 7 heures par jour). La panique, la peur et le stress contribuent à l’altération du système immunitaire favorable à l’installation d’infections surtout virales. On constate un regain d’intérêt sur la vaccination, cela représente un moyen efficace pour stopper la diffusion de la maladie, mais les résultats ne se verront que dans quelques semaines.
Nous avons besoin en ces moments difficiles d’une solidarité et d’une mobilisation de la population en Algérie ou basée à l’étranger et des différentes associations en contribuant à la mise à la disposition du corps médical de dispositifs permettant aux malades nécessiteux de disposer d’oxygène (extracteurs, obus, masques …).
 

Entretien réalisé par :: FAOUZI SENOUSSAOUI

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