L’Actualité Oran

Flambée de la mercuriale

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Said OUSSAD Publié 11 Avril 2021 à 23:30

© D. R.
© D. R.

Les prix des fruits et légumes à Oran affolent les ménages. Il suffit juste de faire un petit tour dans les marchés pour se rendre compte d’une mercuriale qui ne répond plus à aucune logique si ce n’est celle de saigner davantage les Algériens. 

“Ce n’est pas la première fois que nous voyons cela. Tous les ans à pareille occasion, les prix grimpent sans que nous en sachions les raisons”, regrette Abdellah, père de famille rencontré au marché couvert d’Essedikia.

Ainsi, et à l’approche du Ramadhan, la mercuriale flambe dans pratiquement tous les points de vente des produits de première nécessité et des marchés de quartier, particulièrement ceux de la Bastille et de Michelet, et ce sont les légumes les plus utilisés par les ménages qui sont touchés par cette inflation. 

“Le prix de la tomate grimpe depuis une dizaine de jours, et hier, il était à 150 DA, la pomme de terre est, quant à elle, à 80 DA chez la plupart des marchands”, nous indique Hasna, une mère de famille qui trouve que la situation ne peut durer plus longtemps au risque de voir les gens crouler sous les dettes.

Les prix diffèrent aussi d’un quartier à un autre, selon la densité géographique, ainsi 1 kg de carottes est cédé à 70 DA à l’AADL de la Pépinière et 30 DA de plus un peu plus loin au Millénium. Malgré toutes ces augmentations, certains prix restent relativement accessibles concernant les produits de saison comme les petits pois à 120 DA ou les nèfles. 

La même remarque est à faire pour les fruits, puisque la banane, longtemps vendue entre 220 et 240 DA, affiche 270 DA le kg. Quant aux viandes, elles restent, comme chaque année, inabordables, principalement le veau et l’agneau qui oscillent entre 1 500 et 1600 DA. 

Pour le poulet, il est cédé à 350 DA dans les boucheries de la ville. La sardine, pour sa part, coûte toujours aussi cher depuis des mois et on la trouve à 900 DA dans les marchés de quartier et à 1 000 DA à la Bastille.

Pour l’huile, Hasna estime que la situation s’est un peu arrangée après la crise du mois dernier où les prix se sont envolés.“On trouve les bouteilles de 2 litres entre 220 et 250 DA, mais tout dépend des marques”, explique-t-elle.

Cette mercuriale interpelle aussi Hamid, enseignant dans un lycée de la périphérie d’Oran, qui se dit scandalisé par l’inertie du gouvernement censé défendre le pouvoir d’achat des citoyens. 

“À chaque Ramadhan, c’est le même cirque. Le ministre du Commerce nous abreuve de promesses impossibles à tenir, menace ceux qui spéculent sans que rien change”, dit-il amer. Face à cette situation, ils sont de plus en plus nombreux les ménages qui se tournent exclusivement vers les surfaces commerciales qui offrent des réductions sur leurs produits.

Aussi, on assiste à de véritables rushs sur des adresses commerciales connues pour leurs prix comme la supérette d’El-Menzah au centre-ville d’Oran qui ne désemplit pratiquement plus. Les Oranais n’hésitent pas non plus à s’approvisionner chez les grossistes et les semi-grossistes pour éviter de vider leur portefeuille. 
 

SAïD OUSSAD

 

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