La population de la wilaya de Béjaïa a bravé, hier, l’interdit en tenant sa 118e marche hebdomadaire du Hirak, grâce à une impressionnante mobilisation populaire.
Le dispositif sécuritaire déployé à Aamriw, en face de la maison de la culture Taos-Amrouche, au quartier Seghir ou encore au rond-point du Printemps noir (cité CNS) et autres, laissait présager l’empêchement de la marche. Mais c’était compter sans la détermination des hirakistes et avant 13h, le dispositif sécuritaire déployé a été levé.
Ainsi, la 118e marche a eu lieu, et a drainé des milliers de manifestants. Elle s’est ébranlée de l’esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche vers le centre-ville. Sous une chaleur suffocante, les milliers de manifestants ont entamé leur marche. “Makanche lvot mâa el-issaba” (pas d’élection avec la bande), “Dawla madania machi âaskaria” (État civil et non militaire), sont, entre autres, slogans scandés par les manifestants qui brandissaient le drapeau national et l’emblème amazigh.
À l’arrivée du premier carré de manifestants à hauteur du rond-point du Printemps noir (cité CNS), les marcheurs ont repéré les panneaux d’affichage pour la campagne électorale des législatives du 12 juin prochain. Ils se sont déchaînés contre le site d’affichage pour arracher les panneaux.
La marche a repris son cours normal tout le long de la rue de la Liberté avant d’arpenter le boulevard Amirouche en passant par le port et la route de la gare pour prendre fin au niveau d’El-Qods comme toujours.
Il faut dire que l’organisation de cette 118e marche du Hirak a été impeccable et les jeunes étaient encadrés par des adultes qui veillaient au grain.
L. OUBIRA