L’Actualité Il a été assassiné le 3 juillet 1962

Hommage à Amar Bezzaou, le journaliste martyr

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Samir LESLOUS Publié 04 Juillet 2021 à 22:58

C’est à l’initiative de l’APC d’Ath Aïssi, dans la région de Beni Douala, qu’un vibrant  hommage  a  été  rendu, avant-hier, samedi, au  journaliste  Amar Bezzaou, dit  Amar  beau  gosse, assassiné  le  3  juillet  1962, dans  des conditions qui demeurent encore confuses à ce jour.

Sur sa tombe, au cimetière du village d’Aguemoun, où une gerbe de fleurs a été déposée en présence  d’une  foule  importante, le maire de cette localité située à une dizaine de kilomètres  au  sud  de  la  ville  de Tizi Ouzou et les parents  du  martyr  ont  rappelé  le  parcours  de   ce  journaliste   méconnu, assassiné à l’âge de 23 ans. 

Selon les témoignages apportés à l’occasion, Amar Bezzaou se rendait en Oranie pour couvrir les activités du GPRA lorsqu’il a été assassiné du côté d’Aïn Témouchent. Selon sa famille, “il a été assassiné par l’Organisation de l’armée secrète, (OAS), ou probablement victime du conflit qui opposait à l’époque le GPRA aux troupes des frontières”.

“Malheureusement, ces bribes d’informations ne sont que le résultat des recherches effectuées dans les rares archives disponibles tant les autres sont confisquées dès lors qu’elles couvraient une période très sensible de la guerre d’Algérie, à savoir la période entre le cessez-le-feu et l’indépendance”, a déploré sa famille non sans lancer un appel à contribution pour réunir le plus d’éléments qui pourraient les éclairer sur sa mort.

Emmené en France (Paris) par son père à l’effet de poursuivre ses études secondaires au lycée de Cambrai, dans le Nord, Amar Bezzaou a fini par intégrer l’université de Lille où il a poursuivi des études de droit, et c’est là qu’il débute son militantisme au sein de l’Ugema, ont raconté ses proches, précisant que sa passion pour l’écriture n’a pas tardé pas à s’affirmer. 

Grâce  à  sa  toute  première  ronéo  qu’il  planquait  dans  sa  chambre, il a commencé à confectionner des articles et des tracts au service du FLN et de la guerre d’indépendance.

Traqué et recherché en France  pour  ses  activités “subversives”, il s’est enfui en 1961 à Tunis où il a rejoint la toute première section de l’agence de presse du GPRA, aux côtés de Messaoudi Zitouni et de Serge Michel.

Au cessez-le-feu, il rentre à  Alger  pour  assurer  avec  son  confrère, Hocine Mezaouni, l’équipe de rédaction en tant que premier journaliste du bureau de l’APS à Alger. 
 

Samir LESLOUS

 

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