L’Actualité INSTALLATION DE LA NEUVIÈME LÉGISLATURE ET ÉLECTION DU PRÉSIDENT DE L’APN

IBRAHIM BOUGHALI, AU NOM DE LA MAJORITÉ PRÉSIDENTIELLE

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Ali BOUKHLEF Publié 09 Juillet 2021 à 22:42

Ibrahim Boughali, nouveau président de l’Assemblée populaire nationale. © Louiza Ammi/Liberté
Ibrahim Boughali, nouveau président de l’Assemblée populaire nationale. © Louiza Ammi/Liberté

La plupart des députés disent être conscients de leur responsabilité et promettent de travailler pour gagner la confiance de la population.

“Je m’engage à coordonner avec les différents groupes et le gouvernement  pour  faire  réussir  le  programme  du  président de la République.”

Plébiscité  jeudi, en  fin  de  journée, président  de  l’Assemblée  populaire nationale  (APN), Ibrahim  Boughali  affiche  ses  intentions.  Cet homme, inconnu du grand public, natif de Ghardaïa, est propulsé sur le devant de la scène ces derniers jours.

À  la  recherche  de  la  perle  rare  pour  présider  la  Chambre  basse du Parlement, le chef de l’État a porté son dévolu sur cet  ancien banquier de 58 ans. Mais séparation des pouvoirs oblige, il fallait y mettre la forme.

Si tous les groupes  parlementaires  de  ce  qui  est  devenu  par  la  force  des  choses  la  “majorité  présidentielle”  ont  bien  reçu  le  message en s’abstenant de présenter des candidats, le MSP a présenté Ahmed Sadok, le chef  de son groupe parlementaire. Il n’a obtenu que 87 voix, contre 295 pour le désormais 3e personnage de l’État.

Les dés étaient donc jetés bien avant l’ouverture, vers 11h, jeudi, de la séance parlementaire destinée à  valider les  mandats  des  nouveaux  élus.  Dans les travées  de  l’Assemblée  nationale  qui  grouillent  de  monde,  il  ne  fait  plus  de  doute :  Ibrahim  Boughali  devait  être  “élu”.  Et  pour  ne  pas  prendre  de risque, même la Radio nationale se met de la partie.

Dans une retransmission en direct, avant le début de la séance inaugurale, la Chaîne III a martelé à plusieurs reprises le nom de celui qui devait devenir le nouveau président de l’APN. Dans la matinée, les nouveaux députés, jeunes pour la  plupart, ont  découvert  l’hémicycle  Zighoud-Youcef.   

Pour  nombre d’entre eux, cela ressemble plutôt à  une  rentrée  des  classes.  Certains ont préféré les feux des caméras des  chaînes  de  télévision  pour  donner leurs impressions. D’autres ont choisi de se mettre à l’écart.

C’est le cas de Mouloud Habdnessi. En tenue traditionnelle targuie, ce député d’El-Moustakbal de Tamanrasset ne semble  pas  être  impressionné  par son nouveau statut. “Je prends cette élection comme  une  énorme responsabilité, dit-il, sereinement, d’une voix à peine audible au  milieu  de  ce brouhaha. Je suis très conscient de ma mission qui est celle de  défendre mes concitoyens.”

Ce trentenaire, banquier de profession, ne se sent pas concerné par le fort taux  d’abstention  enregistré  au  niveau  national,  puisque  le  taux  de participation dans sa wilaya a dépassé 50%.

Ce n’est pas  le  cas  d’Abderrazak Ouled-Biziou.  Cet  élu  d’El-Bina d’Ouled-Djellal, à la silhouette élancée, cravate grenat bien nouée, ne veut pas ignorer la réalité. “Je suis d’une région qui  d’habitude vote, mais  qui  s’est  abstenue cette fois-ci. Il y a une perte de confiance de la population”, a-t-il concédé.

Pour retrouver cette  confiance, l’homme  estime  que  c’est  aux  députés de “travailler” parce que “sur le plan social, c’est une catastrophe. La population manque de tout. Nous avons une énorme responsabilité”.

Un discours que partage Aziz Abdelkader, élu indépendant  de Tissemsilt. Ce trentenaire, mince  et  avenant, issu  du  mouvement  associatif, est devenu la coqueluche des journalistes. Il se  dit  déterminé  à  “proposer  des  lois  pour soulager la souffrance des citoyens”. Peut-il le faire au vu de la configuration actuelle de la scène politique ? “Nous allons essayer”, dit-il timidement.

Maintenant  que  leur  mandat  est  définitivement  validé, les  députés  choisiront les représentants des instances de la Chambre basse. Leur première  mission  va   être  de   débattre  le  programme  d’action  du gouvernement.
 

Ali BOUKHLEF

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