L’Actualité Ghermoul raconte son interpellation en compagnie de son fils

“Il est traumatisé par les scènes de notre arrestation”

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A. B. Publié 14 Mars 2021 à 08:49

Personnage emblématique du Hirak dans la wilaya de Mascara depuis les premières heures, Hadj Ghermoul a, de nouveau, été interpellé vendredi l’occasion de la tentative avortée de la manifestation du vendredi dernier. Il a été arrêté et conduit au commissariat par les forces de l’ordre. Mais la particularité de cet événement réside dans la présence à ses côtés de son fils Zakaria, âgé tout juste de 7 ans, et qui est scolarisé en deuxième année primaire.

“Nous avons tenté d’entreprendre la marche à partir de la place Émir-Abdelkader, et Zakaria, drapé dans l’emblème aux couleurs nationales, se tenait à mes côtés. Après avoir empêché le départ du cortège, les forces de l’ordre m’ont embarqué avec mon enfant qui s’est retrouvé dans le fourgon de la police avec d’autres activistes du Hirak”, témoigne Hadj Ghermoul. 

Celui-ci n’était pas seul car une dizaine d’autres activistes ont également été arrêtés et embarqués dans le fourgon de police. “Nous avons été retenus dans les locaux du commissariat durant 3 heures environ avec toujours Zakaria près de moi. Il était traumatisé par les scènes qui se sont déroulées avant, pendant et après notre arrestation.

J’ai refusé de signer le procès-verbal. En quittant le commissariat, on a été transportés à l’hôpital pour consultation avant d’être tous relâchés”, raconte Hadj Ghermoul. Au lieu de rentrer chez eux, les activistes du Hirak se sont retrouvés pas loin de la place Émir-Abdelkader et se sont mis à scander les slogans habituels du mouvement populaire “Algérie libre et indépendante” ou encore “Dawla cha3bia, machi 3askaria”. 

À ce moment-là, la police est intervenue pour arrêter de nouveau les activistes du mouvement populaire dont Hadj Ghermoul qui était en compagnie de son fils. “Zakaria n’a pas été embarqué, mais a suivi en courant le fourgon de police dans lequel nous étions, et a failli être renversé par un autre véhicule. Après près de deux heures de garde à vue, nous avons été libérés, mais mon fils ne se sentait pas bien. Il a été emmené chez un médecin qui l’a examiné et lui a prescrit un traitement”. 

Selon les marcheurs, outre Zakaria, un autre activiste a été arrêté alors qu’il était en compagnie de son enfant Anfel, âgée de 4 ans, laquelle a tout vu et est également sous le choc. “Aujourd’hui (samedi) Zakaria va mieux. Il a retrouvé l’ambiance familiale et joue avec ses cousins venus avec leurs parents pour s’enquérir de ses nouvelles.

Toutefois, je compte le conduire chez un psychologue, et la marche à suivre dépendra des résultats de l’expertise. En cas de complications, je saisirai un avocat”, assure Ghermoul. Plusieurs activistes du Hirak ont manifesté leur solidarité à Hadj Ghermoul en lui rendant visite chez lui.

 


A. B.

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