L’Actualité kamel Djenouhat, immunologue

“Il faut généraliser le séquençage des PCR positives”

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Hanafi HATTOU Publié 28 Février 2021 à 23:09

© D. R.
© D. R.

Plus de dix jours  depuis  la  détection de deux  variants  britanniques du Covid-19 en Algérie, une analyse immunologique et épidémiologique des mutations du coronavirus  s’impose  pour  comprendre  ce que disent les séquenceurs du virus. 

L’Algérie dispose-t-elle des outils de séquençage pour déchiffrer les souches mutantes  de  ce  variant ?  Le  pays  est-il  à  l’abri  d’une  augmentation de mutants après l’apparition des premiers porteurs du variant britannique ? Joint par nos soins, le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d'immunologie (SAI), s’est montré très attentif à l’évolution de ces mutants d’origine britannique.

Pour lui, l’heure est à l’alerte, même si aucun cluster n’a été signalé dans le pays. Il appelle au lancement de véritables enquêtes épidémiologiques sur les traces des cas confirmés ou suspects.

“Il faut vite établir des contacts tracing qui permettent de remonter dans le détail les moindres liens des deux porteurs du mutant britannique. Il faut surveiller de très près les deux cas en procédant évidemment à leur isolement”, avertit l’immunologue.

“Même s’il s’agit encore de variants sporadiques en Algérie, nous devons être sur nos gardes. Il est impératif de généraliser et de procéder au séquençage des PCR positives”, alerte encore le président de la SAI. 

À défaut de fragmenter toutes les souches des PCR positives, il recommande en revanche de séquencer au moins 10% du bilan quotidien des cas de contaminations.

Pour le Pr Djenouhat, le séquençage reste une des solutions clés à développer pour parvenir à freiner la propagation des variants qui sont en train de se propager de manière fulgurante dans plusieurs pays.

“Le mutant du coronavirus a une capacité de propagation extraordinaire, en raison de sa grande transmissibilité. Quand nous n’aurons plus de cas et plus de cas graves, nous n’aurons plus de décès”, avertit le Pr Djenouhat. 

À rappeler que l’Institut Pasteur d’Algérie a détecté sur des PCR positives, datées du 19 février 2021, deux variants britanniques. Ces deux souches ont été confirmées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de psychiatrie de Chéraga (isolé actuellement) et chez un émigré venu de France pour assister à l’enterrement de son père. 

Des alertes ont eu lieu auparavant, notamment au CHU de Beni Messous et récemment à l’EPH Zmirli. Les résultats de la recherche des 4 variants (de Grande-Bretagne, d’Afrique du Sud, du Brésil et du Japon) se sont avérés négatifs.
 

Hanafi H.

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