L’Actualité Pr RYAD MAHIAOUI, MEMBRE DU COMITÉ SCIENTIFIQUE DE COVID-19

“Il ne faut pas baisser la garde, malgré la décrue”

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Faouzi SENOUSSAOUI Publié 22 Septembre 2021 à 01:04

Pr Ryad Mahiaoui. © D. R.
Pr Ryad Mahiaoui. © D. R.

La décrue enregistrée concernant les cas de contaminations par la Covid-19 n’est pas synonyme d’une baisse de la garde, a averti, hier, le professeur Ryad Mahiaoui, membre du Comité scientifique, contacté par Liberté. 

En effet, cela fait plusieurs jours que les autorités sanitaires enregistrent de moins en moins de cas positifs, de personnes hospitalisées dans les services de réanimation et de décès dus au coronavirus. Une tendance baissière confirmée par les chiffres annoncés quotidiennement par le porte-parole de la commission de suivi de l’évolution de la pandémie.

Durant le début de la semaine en cours, le nombre des contaminations est descendu à moins de 200 cas par jour pour arriver, lundi, à 166 cas contre 175 cas dimanche, 201 cas samedi et 235 cas vendredi. Ryad Mahiaoui rappelle que l’Algérie, à l’instar d’autres pays, a eu une période très délicate.

“C’était une période (troisième vague, ndlr) très délicate qui nous a mis à genoux en matière de records de décès et de contaminations, et qui a épuisé la ressource humaine en général et le corps médical en particulier ainsi que la logistique”, rappelle, d’emblée, le professeur Mahiaoui, soulignant que tout le monde a été mis à rude épreuve, évoquant la question de la production d’oxygène. 

“Actuellement, tout en espérant que ça dure, on respire mieux, voire soulagés. Cependant, du moment qu’il y a une quatrième vague à travers le monde, il ne faut pas baisser la garde. Côté logistique, on est prêts, mais sans excès de zèle, car on ne sait pas ce que ce que le virus de la quatrième vague nous réservera”, tempère notre source, tout en notant que le coronavirus n’a pas encore révélé tous ses secrets.

Ce pourquoi, il insiste sur le fait qu’il faut rester vigilant. S’agissant des préparatifs du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour faire face à une éventuelle recrudescence des cas, le chef de service de réanimation au CMS a révélé que les projets d’acquisition et d’installation de générateurs d’oxygène renforcent davantage l’autonomie des établissements hospitaliers à produire leur oxygène et du coup assurer une oxygénothérapie sans couacs. 

Il a, par ailleurs, indiqué à Liberté que les 3 000 concentrateurs d’oxygène acquis ont servi d’équipements d’appoint pour l’oxygénothérapie et ont été d’une grande utilité pour la gestion de l’oxygénation des patients en détresse respiratoire.

“Actuellement, on est au-delà de nos attentes, cependant, on ne connaît pas encore ce que le nouveau virus nous réserve en matière de virulence. On peut avoir des complications en matière d’hémorragies ou d’AVC ! On n’en sait rien… Même si l’on a acquis un grand professionnalisme en matière de lutte contre le virus, il ne faut pas oublier que le virus n’a pas encore livré tous ses secrets, d’où la nécessité de faire preuve de prudence”, dira le scientifique.

Tout en se montrant satisfait du rythme de la vaccination, le professeur Mahiaoui n’a pas caché le fait qu’il y a une certaine réticence d’une partie de la population, affirmant la question de la vaccination des moins de 18 ans reste une option qui a été débattue lors des réunions du comité scientifique.

“Pour être pratique, nous avons préconisé la vaccination des adultes d’abord. Il s’agit des personnels de l’éducation nationale, des universitaires et autres communautés. Pour les 12-18 ans, il faut laisser le temps à la réflexion, afin de trouver les meilleurs mécanismes pour la réussite de l’opération”, dira-t-il.
 

Faouzi SENOUSSAOUI

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