L’Actualité ENTRE DÉNONCIATION ET SOUTIEN AUX MILITAIRES

LA CLASSE POLITIQUE PARTAGÉE

  • Placeholder

Amar RAFA Publié 26 Mai 2021 à 00:03

© D. R.
© D. R.

Au lendemain du coup de force au Mali les partis politiques restent mitigés sur la position à adopter, oscillant entre dénonciation du coup de force et soutien aux autorités militaires, en enfonçant le président de la transition et le Premier ministre déchus. 

Ainsi, le parti Yelema (Le Changement) a fermement “condamné le coup de force et exigé la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées”. Dans un communiqué signé par son président, le Dr Youssouf Diawara, le parti Yelema (Le Changement) demande aux protagonistes de “mettre le Mali au-dessus de toute autre considération et de privilégier le dialogue pour rapprocher les positions”.

Le Parti rappelle aux uns et aux autres que “l’extrême profondeur de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays exige de chacun de nous d’agir avec responsabilité et exemplarité”. 

En revanche, le parti ADEPM déclare être “au regret de constater la violation de la charte de transition par le comportement du président de la transition et du Premier ministre qui a donné lieu à la proclamation d'une liste de gouvernement sans concertation préalable avec le vice-président conformément à la charte de la transition”. 

“Cet état de fait constitue une haute trahison attentatoire à la stabilité du pays”, estime le parti dans un communiqué, signé par son président, Aboubacar Sidick Fomba. Le parti ADEPM demande au vice-président de la transition de “prendre toute sa responsabilité et de procéder au choix d'un Premier ministre pouvant réunir les Maliens et faire face aux crises sociale, politique et sécuritaire”.

Et le parti d’inviter non seulement ses militants et sympathisants et tout le peuple malien à “faire confiance aux autorités dirigeantes et de les soutenir” mais aussi, les partenaires nationaux et internationaux à “accompagner” les autorités de la transition dans l'accomplissement de leur mission.

Enfin, la Commission nationale des droits de l'Homme du Mali, indique suivre “avec gravité la dégradation de la situation sociopolitique du pays”.  La CNDH déclare qu’“elle a appris avec inquiétude et une grande préoccupation la conduite sous contrainte de personnalités politiques et militaires, puis leur détention hors de tout cadre légal”.

Sur le fondement de la Constitution du 25 février 1992, de la Charte de la transition du 1er octobre 2020, des instruments juridiques régionaux et internationaux pertinents, la CNDH “dénonce et condamne l’arrestation illégale et la détention arbitraire des personnalités civiles et militaires, appelle à mettre fin à toute détention arbitraire de toute personne qui serait détenue à Kati ou ailleurs, recommande le respect des principes élémentaires de la démocratie et de l'État de droit privilégiant la soumission à la loi, invite toutes les composantes sociales singulièrement les acteurs de la transition et les leaders civils et politiques à privilégier la voie du dialogue social pour la résolution de toute crise et sollicite la communauté internationale à s'impliquer davantage pour un dénouement heureux de la situation”.                               
 

A. R.

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00