L’Actualité Partie des travailleurs

“La gestion sécuritaire des conflits sociaux est porteuse de dangers”

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Mohamed MOULOUDJ Publié 05 Mai 2021 à 23:54

© D. R.
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C’est un constat des plus alarmants que fait le secrétariat politique du Parti des travailleurs de la situation générale du pays, mais aussi des réactions des autorités aux dernières manifestations qui ont émaillé plusieurs secteurs d’activité.

Dans un communiqué rendu public, hier, le secrétariat politique du PT n’y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la gestion sécuritaire des conflits sociaux et les accusations portées par les autorités contre les travailleurs en grève. 

“La gestion sécuritaire de ces conflits  sociaux  est  porteuse de  tous  les dangers”, a estimé le PT, ajoutant qu’“il n’y a aucun doute sur le fait que ce sont  les  dérives  totalitaires,  les  atteintes  aux  droits  de  l’Homme, l’appauvrissement des populations… qui ouvrent la voie aux manipulations étrangères, aux mains étrangères”. 

Tout en dénonçant “le  recours  à  la  répression, aux  interpellations  et  aux condamnations arbitraires prononcées contre des militants, des manifestants, blogueurs, journalistes, penseurs…”, le secrétariat politique du PT a ajouté, dans ce sens, que “ce sont ces dérives dangereuses qui constituent un vivier à toutes les manipulations pouvant porter atteinte à la stabilité et à la sécurité nationales”, considérant, ainsi, que “l’immunité du pays passe  par le respect de  toutes  les  libertés  démocratiques,  la  libération  de  tous  les  détenus politiques et d’opinion et  la  satisfaction  des  revendications  légitimes de la population  laborieuse” à  qui, regrette  le  PT, “le gouvernement  propose de mourir de faim en silence  sous prétexte  que  le  pays  est  à  la  veille d’une élection alors que l’immense majorité du  peuple  n’en  a  rien à cirer de cette dernière”. 

Pour  le  PT,  les  différentes  manifestations  des  travailleurs  ne  sont  que l’exercice “de droits fondamentaux”, indiquant que “nulle part nous avons vu des  travailleurs  ou  leurs  représentants  s’adresser  aux  institutions internationales pour régler les problèmes dans lesquelles ils pataugent depuis des années”.

“Qui peut croire à l’accusation  de  trahison  brandie  contre  les  différentes catégories de fonctionnaires et travailleurs qui luttent légitimement pour la survie de leurs familles et le sauvetage de leurs outils de travail ?”, s’est interrogé le secrétariat politique du PT, estimant que “le point de rupture est atteint”, rappelant que cette accusation contre les travailleurs protestataires “intervient au moment même  où  le  président  Tebboune  a  ordonné à ses ministres de privilégier le dialogue dans la gestion des conflits sociaux”. 

Tout en apportant “sa caution” au dialogue avec les travailleurs  en grève, le PT appelle “à la levée des sanctions arbitraires qui frappent les 230 agents de la Protection civile”, estimant  qu’ignorer  “les  souffrances  vécues par les millions  d’Algériennes  et  d’Algériens, c’est  ouvrir  les  portes  au  pire, à l’irrémédiable”.
 

Mohamed MOULOUDJ

 

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