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La grève des greffiers paralyse les tribunaux

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Kamal OUHNIA Publié 05 Janvier 2022 à 22:35

© D. R.
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En grève illimitée depuis le mardi 4 janvier dernier, les greffiers et corps communs du secteur de la justice relevant de la cour de Béjaïa ont organisé, hier, des sit-in de protestation à travers l’ensemble des tribunaux de la wilaya, afin de faire entendre leurs revendications à caractère socioprofessionnel.

Ils réclament notamment, la révision de leur statut, l’amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation salariale afin de faire face à la baisse de leur pouvoir d’achat.

“La plupart de nos revendications traînent depuis des années, dont la première plateforme a été déposée en 2011 auprès du ministère de tutelle”, déplorent ces auxiliaires de justice en colère. 

Si les greffiers revendiquent un statut particulier qui, selon eux, doit passer de la fonction publique au corps du ministère de la Justice, au même titre que les magistrats, les corps communs et techniques demandent leur intégration dans le corps du greffe.

Par ailleurs, les protestataires réclament “le rétablissement et l’augmentation de la prime de recouvrement des amendes judiciaires et autres frais de justice, gelée depuis octobre 2017”.

Cette prime à attribuer aux personnels judiciaires représente, rappelons-le, 7% du produit de recouvrement des amendes pénales recouvrées par les services du ministère de la Justice, comme le stipule la loi de finances pour l’année 2017.

À cela s’ajoutent l’amélioration des œuvres sociales et de la prime du Sud, l’accès aux logements de fonction, la dotation en moyens matériels et techniques… Enfin, le point nodal de toutes les revendications mises en avant par ces auxiliaires de justice demeure “la création et l’accréditation d’un syndicat national autonome des personnels du secteur de la justice”.

C’est ce dont nous ont fait part, hier, les fonctionnaires grévistes qui se sont rassemblés devant le siège de la cour de Béjaïa.  Ces derniers, visiblement très en colère, ont tenu à dénoncer leur empêchement par la police de tenir leur sit-in dans l’enceinte du palais de justice.

“Un dispositif policier a été mobilisé dès la matinée d’aujourd’hui (hier, ndlr) pour nous empêcher de tenir notre sit-in à l’intérieur de l’institution judiciaire, alors que dans d’autres tribunaux, nos collègues ont pu le faire sans aucun problème. Nous dénonçons cette attitude méprisante envers notre corporation”, s’insurgent les greffiers grévistes de Béjaïa. 
 

KAMAL OUHNIA

 

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