L’Actualité le remaniement gouvernemental tarde à être dévoilé

La longue attente

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Hamid SAIDANI Publié 21 Février 2021 à 00:42

© D. R.
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Alors qu’annoncé pour hier par le chef de l’État lors de son discours à la nation jeudi  dernier,  le  remaniement  gouvernemental  semble  prendre plus  de  temps  que  prévu.   Ce  retard  s’explique-t-il   par  un  difficile arbitrage sur les  noms  des  partants  et  des arrivants ?

Le remaniement ministériel promis pour les 48 heures qui devaient suivre le discours prononcé, jeudi, par le président de  la République, n’est  pas encore tombé. Les Algériens, qui étaient rivés hier soir  sur  la  télévision publique, se sont vite rendu compte, à l’annonce des titres, de l’absence du sujet du menu du JT.Le changement semble  prendre  plus  de temps  que prévu pour des considérations qui restent à connaître.

Le  chef  de  l’Etat  avait,  en  effet  assuré, jeudi, dans  un  discours  à  la  nation qu’“un remaniement ministériel  sera opéré  et  annoncé  dans  les prochaines 48 heures”.  Hier  encore,  alors  que  même  un  média  public, la  Chaîne III  en l’occurrence, a  fait  part  de  l’annonce  du  remaniement  ministériel dans “les prochaines  heures”, rien  n’a  filtré  sur  la  nouvelle  composante  de  l’équipe gouvernementale.  

Ce qui est sûr c’est que le black-out total imposé aux tractations tendant à choisir les nouveaux récipiendaires de certains  postes  ministériels ciblés, n’aide pas à démêler l’écheveau. 

Et c’est naturellement la rumeur qui a pris le relais. On annonce, ainsi, un gouvernement resserré avec surtout  des  changements  qui  risquent de décevoir plus d’un. Il est vrai que la difficulté demeure entière de trouver des personnalités qui pourraient accepter de siéger  dans  un Exécutif presque en sursis.

Sa vie pourrait ne pas durer plus de quatre ou cinq mois. Car  elle  est  liée aux  prochaines  législatives  qui  doivent  marquer  le  départ  du  gouvernement actuel. Ce qui constitue une contrainte supplémentaire pour le Président dans sa démarche.

Ce qui est de nature à l’obliger à faire avec le gros de l’équipe actuelle, quitte à  frustrer  les  partisans  d’un  changement  en  profondeur  du gouvernement. Le retard pris dans l’annonce de ce changement est-il le signe de quelque résistance propre  au  sérail  algérien dans pareille circonstance ? Rien n’est moins sûr, connaissant la nature du système algérien.

Il est vrai que l’opinion publique attend avec une certaine appréhension la nouvelle composante  du  gouvernement.  L a question  est  d’autant  plus importante  qu’elle  conditionne  d’une  certaine  façon  le  niveau  de rétablissement de la confiance entre le citoyen et les institutions.

Des  changements  en   profondeur  avec  le  départ  des  têtes  trop encombrantes de par leur incompétence ou trop bellicistes et l’arrivée  de  figures crédibles pourraient être annonciateurs d’une tendance au sein du pouvoir.

En tout cas, ce dossier sur lequel le chef de l’Etat a promis de consentir l’effort nécessaire pour répondre aux revendications  de  la  population, ne  doit pas être en deçà de l’espoir suscité par la mesure  prise  de  gracier les  détenus politiques et d’opinion. L’opinion publique, qui n’a pas tardé à se réjouir de voir les figures du Hirak emprisonnés retrouver la liberté et leurs familles, ne veut pas en rester là.

La réaction hier du  diplomate  et  ancien  ministre  de  la  Communication, Abdelaziz  Rahabi, résume  cette  attente  citoyenne.  “La  libération  des détenus d’opinion du Hirak est un geste d’apaisement attendu du président du République et donne l’espoir d’une  perspective d’ouverture  politique  plus large”, a-t-il écrit sur son compte Facebook.

 

H. SAIDANI

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