L’Actualité MARCHE DU HIRAK À BÉJAÏA

La mobilisation populaire ne faiblit pas

  • Placeholder

L. OUBIRA Publié 05 Juin 2021 à 00:15

© Liberté
© Liberté

À   une   semaine  de  la   tenue  des   élections  législatives  anticipées,  le mouvement populaire du 22  Février 2019 continue de maintenir  sa pression de rue en mobilisant la population à ses marches hebdomadaires du vendredi à Béjaïa. Nonobstant la vague  de  répression  qui  s’abat  sur les militants du mouvement, il  n’en  demeure  pas  moins  que  la  mobilisation  populaire est toujours au rendez-vous. 

En effet, hier, ils étaient encore des milliers de citoyens à  battre le pavé dans les artères principales de la capitale des Hammadites lors de la 120e marche du Hirak pour réitérer leur rejet des élections législatives et exiger la libération inconditionnelle des détenus d’opinion.

Ce sont les deux slogans phare qui ont rythmé la marche du Hirak, hier, à Béjaïa.  Il  était  13h  lorsque  la  procession  humaine  s’est  ébranlée  de l’esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche pour parcourir son itinéraire habituel : la rue de la Liberté, le boulevard Amirouche et la rue de la Gare pour arriver à El-Qods.

“Ulac lvot ulac, wallah mana habsin” (pas d’élections, nous jurons par Dieu que nous ne nous arrêterons pas), “Tilleli iy mahbas n ray” (liberté pour les détenus d’opinion), “Le vote à zéro, le pouvoir à genoux”, “Nenad atrouhem” (nous avons dit que vous partirez), “Tahia El-Djazaïr, dawla madania machi aâskaria” (vive l’Algérie, État civil et non militaire), ont été les principaux slogans scandés par les manifestants durant toute la manifestation, où ont été déployés le drapeau national ainsi que l’emblème amazigh et brandis des pancartes et des portraits de détenus.

Au niveau du rond-point Le Printemps noir (Daouadji), les manifestants du premier carré se sont mis à genoux pour scander d’une seule voix “Lvot à zéro, le pouvoir à genoux” avant de reprendre leur marche. Devant le siège de la wilaya, la pluie qui commençait à tomber n’a pas dissuadé les manifestants.

C’est  ainsi  qu’une  marée  humaine  poursuivait  son chemin  et  au  fur et à mesure qu’elle avançait ses rangs grossissaient.  C’est le troisième vendredi des marches hebdomadaires du mouvement populaire du 22 Février 2019, à Béjaïa, depuis que le ministre  de  l’Intérieur  et  des  Collectivités locales  a décidé de soumettre les marches à une autorisation au préalable.

Comme les deux vendredis précédents, les  manifestants  ont fait fi de cette instruction. La police a laissé faire et pas l’ombre d’un policier sur l’itinéraire de la marche. 
 

L. OUBIRA

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00