Le Hirak a connu un regain d’intensité lors de sa 112e marche à Béjaïa. En effet, il semble avoir eu un regain de force de l’aveu des nombreuses personnes ayant pris part à la marche d’hier.
Les manifestants, qui se sont organisés en carrés en fonction des affinités, se sont entendus pour délivrer deux messages : leur rejet des élections, des législatives en l’occurrence, prévues le 12 juin prochain. Mais aussi l’insistance sur la primauté du civil sur le militaire.
Les contestataires n’ont cessé de scander, tout au long de cette manifestation, tout le mal qu’il pense des élections législatives prochaines : “Il n’y aura pas d’élections avec les bandes” ou “Ulac l’vot, ulac” (pas d’élections, pas de vote).
Portant le drapeau national et l’emblème amazigh, les manifestants ont répété fortement, en cette 112e marche du vendredi, leur fidélité aux résolutions de la Soummam et à ses deux architectes, Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi.
Ils portent fièrement les portraits des deux dirigeants politiques à l’origine des deux principes énoncés à la fin du Congrès de la Soummam, à savoir “la primauté du civil sur le militaire” et “la primauté de l’intérieur sur l’extérieur”.
C’est la raison pour laquelle, ils n’ont cessé de scander “Pour un État civil, non militaire” ; “L’armée dans les casernes” ; “Pour un processus constituant” ; “Algérie libre et démocratique” ; “Algérie algérienne” ; “Non à l’ingérence étrangère”. À noter, enfin, que le carré des femmes est toujours présent, mais dans la foule, la présence des femmes reste timide.
M. OUYOUGOUTE