L’Actualité PÉNÉTRANTE AUTOROUTIÈRE DE BÉJAÏA

La réalisation de la dernière section est-elle compromise ?

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Kamal OUHNIA Publié 07 Janvier 2021 à 09:07

La pénétrante de Béjaïa reste la plus avantageuse à l’échelle nationale, eu égard à son importance économique. © Archives Liberté
La pénétrante de Béjaïa reste la plus avantageuse à l’échelle nationale, eu égard à son importance économique. © Archives Liberté

La réalisation de cette dernière tranche a été “différée” en raison d’un manque de disponibilités financières.

Si les travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière de Béjaïa avancent à pas de tortue au niveau des autres tronçons, le lancement de la dernière section reliant Amizour au port de Béjaïa (PK11-PK00) semble être compromis. Et pour cause, le financement de cette dernière tranche de la pénétrante, qui s’étale sur une distance de 11 kilomètres linéaires, a été “différé” par les autorités en raison d’un manque de disponibilités financières. 

C’est ce qu’affirme le directeur des travaux publics (DTP) de la wilaya de Béjaïa, Abderrezak Kemouche. “Ce projet prioritaire et stratégique est bel et bien acquis pour la région. Donc, il ne peut en aucun cas être annulé. Toutefois, le financement de sa dernière section, qui nécessite une enveloppe budgétaire de 40 milliards de dinars, a été différé, compte tenu de la conjoncture économique actuelle”, nous a fait savoir le même responsable.

Avant d’ajouter que “la pénétrante de Béjaïa reste la plus avantageuse à l’échelle nationale, eu égard à son importance économique. Car, elle permettra de développer l’activité portuaire et de désenclaver la région”. Revenant sur l’étude technique de cette section, notre interlocuteur nous indiquera que la variante proposée par un bureau d’études chinois a été adoptée aussi bien par la commission technique de la wilaya que par les responsables du ministère de tutelle.

“Bien qu’elle soit plus coûteuse, cette variante demeure la mieux indiquée, voire la meilleure, dès lors qu’elle permet de minimiser le nombre d’expropriations, d’éviter de recourir à des remblais au niveau des zones inondables et, enfin, de préserver nos terres agricoles”, a-t-il soutenu.

Selon lui, cette dernière section comporte six kilomètres d’ouvrages d’art, dont pas moins de six viaducs qui devraient enjamber le lit de l’oued Soummam par plusieurs endroits. Le coût de réalisation de cette quatrième et dernière partie de la liaison autoroutière Béjaïa-Ahnif (Bouira) s’élève à quelque 40 milliards de dinars, alors que le délai de livraison est estimé par le même bureau d’étude chinois à 36 mois, a-t-il précisé. 

De son côté, le P/APW de Béjaïa, Mehenni Haddadou, nous a assuré qu’“il n’est pas question de différer ou de geler ce dernier tronçon de la pénétrante qui demeure plus important, étant donné qu’il permettra de joindre le port de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest. Sans la livraison de cette dernière section, le projet en lui-même n’a aucun sens”. Selon Mehenni Haddadou, cette infrastructure autoroutière, dont a bénéficié la wilaya de Béjaïa, est financée dans le cadre du Programme sectoriel déconcentré (PSD). Cela dit, il ne peut faire l’objet d’une décision de gel ou d’annulation. 

“Nous n’accepterons jamais qu’il soit retardé ou différé. Nous avons interpellé officiellement, dans la résolution de notre dernière session ordinaire, les hautes autorités du pays quant à la nécessité, voire l’urgence de redynamiser les travaux de la pénétrante autoroutière de Béjaïa et de prendre en charge financièrement ce projet jusqu’à son aboutissement final, à savoir relier impérativement cette dernière au port de Béjaïa, objectif économique d’importance stratégique et nationale”, a-t-il assuré.

Pour la concrétisation de ce projet stratégique, le P/APW affirme que son Assemblée “est prête à se battre pour arracher la rallonge budgétaire nécessaire, comme elle l’a déjà fait pour maintenir les trois voies sur chaque sens des deux derniers tronçons de la pénétrante, alors qu’on a voulu les réduire à deux voies seulement”. 

Mehenni Haddadou se dit persuadé que tant que le directeur général de l’Algérienne des autoroutes (ADA) ne s’est pas prononcé sur le sort réservé à ce dernier tronçon de la pénétrante de Béjaïa, rien n’est encore officiel. Autrement dit, pour le président de l’APW, les déclarations du DTP de Béjaïa faisant état d’une décision de “différer” le financement de cette dernière tranche dudit projet  relèvent de simples “supputations”.

 


KAMAL OUHNIA

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