L’Actualité Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs

“L’Algérie est sur un brasier”

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Lyes MENACER Publié 10 Février 2021 à 23:32

© D. R.
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La  SG   du  PT  a  dénoncé   la  poursuite   des  arrestations  et  du harcèlement judiciaire contre les militants politiques, les journalistes, se demandant comment on peut parler en même temps d’un “Hirak béni”. 

À la veille de la célébration  du  deuxième  anniversaire  du  Hirak, qui coïncide  avec  le  22 février, “la question du départ du  système reste toujours posée”, a déclaré, hier, la secrétaire  générale  du  Parti des travailleurs (PT), lors d’une intervention vidéo à un an de sa sortie de la prison  militaire  de Blida, après neuf mois de détention.

“Le principal objectif pour  lequel des  millions  de  personnes  sont sorties dans la rue n’a  toujours  pas  été  réalisé”, a-t-elle  insisté,  soulignant  que “certes, Abdelaziz Bouteflika et les autres ‘B’ sont partis et même le défunt Gaïd Salah n’est plus là. Mais le système demeure”.

Mme Hanoune a dénoncé  la  poursuite  des  arrestations  et du  harcèlement judiciaire  contre  les  militants  politiques,  les  journalistes,  se demandant comment on peut parler en même temps d’un “Hirak béni”. “Quand j’ai quitté la prison, j’avais déclaré que ma liberté serait entière lorsque tous les détenus d’opinion seront libérés.

En réalité  et  malheureusement, un  mois  après  avoir  quitté la prison, nous sommes tombés dans une souricière, celle du présumé confinement sanitaire”, a-t-elle regretté.

“C’est quoi ce ‘Hirak béni’, alors que les journalistes, les jeunes sont dans les prisons ? C’est quoi cette hypocrisie ?”, s’est-elle interrogée, ajoutant que malgré l’arrêt des manifestations à cause de la Covid-19 et des mesures de confinement décidées par les autorités, “le régime vit dans la terreur chaque vendredi”.

Évoquant la récente affaire Walid Nekkiche, la responsable du PT a dénoncé un “crime”, en se demandant : “Comment peut-on emprisonner un étudiant pour avoir participé à une marche et briser sa carrière universitaire.” “C’est un crime”, a-t-elle répété.

“Si le ministre  avait  donné  des  instructions  fermes, nous  n’en  serions pas arrivés à cette situation de dégradation physique, y compris morale”, s’est-elle exclamée, exigeant que “l’atteinte à l’intégrité physique” des personnes cesse.

“Khaled Drareni, un journaliste, est en prison, alors qu’il n’a fait que couvrir les marches. Il est de son droit  de  manifester, d’exprimer  son  opinion”, a-t-elle ajouté, citant aussi  le  cas  de  Mustapha Benjamaa, du  journal  régional  Le Provincial, qu’elle dit être victime de “harcèlement”.

“L’Algérie est sur un brasier”, a-t-elle affirmé, accusant  ceux  qui gouvernent l’Algérie de regarder ailleurs et d’ignorer  les véritables problèmes  que  vit le citoyen lambda et l’économie.

Tout en dénonçant  l’abus  des  détentions  préventives  contre  les  détenus d’opinion  et  d’autres  personnalités  politiques, économiques, etc., Louisa Hanoune a qualifié celle des anciens ministres de la  Culture et de l’Énergie, respectivement Khalida Toumi et Youcef Yousfi, d’actes de vengeance.

“L’ancienne ministre de la  Culture  Khalida Toumi  ou  l’ancien  ministre de l’Énergie et de l’Industrie Youcef Yousfi  sont  victimes  de  décisions de vengeance”, a-t-elle estimé.

Selon la SG du PT, son arrestation et  celle de Khalida Toumi avaient été déjà décidées en 2015, lorsqu’elles ont signé, avec d’autres personnalités, la lettre du  “Groupe  des  19”,  adressée  à  l’ancien  président  Bouteflika.  “Mon interpellation, dans l’affaire de la fameuse réunion de Zéralda, était juste un prétexte, car la décision  de  m’arrêter  remontait  à  2015, comme  celle de Khalida Toumi. 

J’ai même  entendu  que  Zohra  Drif  était  visée.  Durant  ma  détention, j’ai entendu parler d’une liste de plus d’une centaine de personnalités politiques, partisanes  ou  indépendantes, qui  étaient  ciblées,  en  leur  collant des accusations”, a-t-elle indiqué. 
 

Lyès MENACER

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