Depuis près d’une semaine, des travailleurs de la Caisse nationale du logement (CNL) organisent tous les jours un sit-in d’une heure (12h-13h) devant le siège de leur établissement, à Bab Ezzouar.
Ils ont voulu, à travers ce mouvement de protestation, dénoncer les conditions socioprofessionnelles “difficiles” dans lesquelles ils travaillent. Pour ces protestataires, le plan de carrière des employés “n’est pas appliqué de manière équitable.
Ce document a profité à certains et a pénalisé d’autres”. L’autre problème soulevé par les contestataires a trait à “la prime trimestrielle dont bénéficient les cadres dirigeants pour la concrétisation d’objectifs tracés, mais méconnus par le reste du personnel”.
Pourtant, rappellent-ils, le directeur général ne cesse de signifier qu’il n’y a pas assez d’argent… dans la caisse. À la CNL, affirment-ils, “l’on met fin à la relation de travail à des contractuels qui ont 6 ou 7 ans d’exercice pour recruter des cadres avec 10, voire 11 échelons !”.
Tout en désapprouvant la décision de l’administration, les employés réfractaires indiquent que des questionnaires ont été adressés à une trentaine d’agents qui ont pris part à ce mouvement. Parmi eux, cinq devaient passer en conseil de discipline hier ; ils risquent le licenciement car leur acte est classé comme “faute de troisième degré”.
Cela étant, la décision de licenciement ne devrait pas être systématique puisque le directeur général de la CNL, lui-même, a déclaré que la commission de discipline traiterait chaque cas suivant la gravité de la faute. Interrogé à propos du plan de carrière, le premier responsable de la CNL a expliqué qu’ “il obéit à des règles”. “Un cadre évolue en fonction de ses qualités. Nous avons voulu mettre de l’ordre dans l’évolution des employés”, explique-t-il.
Concernant les PBI, il soutient mordicus que toutes les catégories en ont bénéficié, sauf les employés qui ont fait l’objet de sanctions. Pour tout travailleur se sentant lésé par la commission d’évaluation, les voies du recours sont ouvertes, souligne, en outre, le directeur général de la Caisse.
“Mon objectif est de faire de la CNL un véritable établissement financier et de la classer parmi les entreprises les plus performantes dans notre pays”, a-t-il conclu.
R. N.