Après le syndicat des directeurs d’établissement de l’enseignement moyen et celui des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation, le Cnapeste s’apprête, lui aussi, à enclencher un mouvement de protestation dans les prochains jours. C’est, du moins, ce que laisse entendre son appel lancé, avant-hier soir, à ses adhérents. Dans l’appel en question, le bureau de Tizi Ouzou du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation a invité l’ensemble de ses adhérents des trois paliers — primaire, moyen et secondaire — de tenir des assemblées générales synchronisées, ce mardi 5 octobre, à l’effet de proposer des actions de protestation sur le terrain pour faire aboutir ses revendications. Les premières actions à entreprendre pourront être entérinées dès le 9 octobre prochain à l’occasion d’un conseil de wilaya prévu au siège du bureau de wilaya du syndicat, sis au CEM Lotfi, à Tizi Ouzou.
À travers ce mouvement de protestation qui se dessine, le Cnapeste compte revendiquer en premier lieu une amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs, soit la même revendication mise en avant par le Syndicat des corps communs qui, pour atténuer la misère à laquelle sont réduits les travailleurs de cette catégorie, a proposé une augmentation du Smig à hauteur de 50 000 DA, et du point indiciaire, qui est actuellement de 45 DA, à hauteur de 100 DA.
Parmi les autres revendications exprimées par le Cnapeste figurent également la promotion dans les nouvelles catégories et la régularisation des arriérés financiers, ainsi que la réouverture du dossier de la retraite. La question de la médecine du travail et celle de la surcharge du volume horaire et autres problèmes spécifiques aux établissements de la wilaya de Tizi Ouzou figurent également sur la liste des revendications du Cnapeste.
À souligner que si les corps communs ont menacé de descendre dans la rue sans toutefois fixer une quelconque date ni la nature des actions à mener pour crier leur désarroi, les directeurs des établissements d’enseignement moyen, qui n’ont pas évoqué l’effondrement du pouvoir d’achat dans leur revendication, mais plutôt les conditions “insupportables” d’exercice de leurs fonctions, comptent observer une grève cyclique de deux jours par semaine à compter du mardi 5 octobre et d’organiser un rassemblement de protestation mercredi prochain devant le siège de la Direction de l’éducation. Soit, le troisième rassemblement en moins de deux semaines depuis la rentrée scolaire.
Samir LESLOUS