Prévu aujourd’hui, le premier congrès du parti Talaie El-Houriat est finalement reporté. Les autorités ont demandé à la direction du parti, conduite par Abdelkader Saâdi depuis la démission d’Ali Benflis en décembre 2019, de patienter encore en raison d’un conflit interne.
En cause : jeudi, des membres du comité central se sont réunis à Alger et ont décidé de “destituer” Abdelkader Saâdi qu’ils considèrent illégitime. Ils ont saisi le ministère de l’intérieur pour invalider le congrès.
Les opposants à la direction disent avoir rassemblé le quorum nécessaire à la tenue de cette réunion extraordinaire du comité central, l’organe délibérant souverain entre deux congrès.
Du côté de la direction du parti, on estime que la réunion de jeudi est illégale. “Contrairement à ce qu’ils disent, ceux qui ont fait cette réunion sont minoritaires. Ils n’ont même pas réuni le tiers des membres du CC”, indique Mahdi Kra, chargé de la communication du parti.
Ce dernier ajoutera que les services de la wilaya d’Alger n’ont pas donné d’autorisation pour la tenue de cette rencontre. Par conséquent, elle s’est tenue dans un local qui n’est plus celui du parti.
Pour expliquer les raisons qui les ont poussés à rejeter la tenue du congrès, les membres du comité central reprochent à Abdelkader Saâdi le fait de ne pas avoir mis en place la commission nationale de préparation du congrès depuis la tenue de la réunion du comité central de décembre 2019.
“Cette instance n’a pas été installée tout simplement parce que le pays était totalement à l’arrêt à cause de la pandémie de Covid-19”, répond Mahdi Kra. Pour lui, cela est la seule explication parce que “ceux qui contestent la tenue du congrès savent qu’ils ne seront pas élus” au comité central, explique le chargé de communication de Talaie El-Houriat.
Ali B.
