L’Actualité économie mondiale

Le FMI évoque des signes de reprise plus forte

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Meziane RABHI Publié 22 Mars 2021 à 22:38

Les signes d'une reprise plus forte de l’économie mondiale se dessinent en raison de mesures de relance budgétaire supplémentaires, en particulier aux États-Unis, et des perspectives d'une vaccination plus large, a déclaré récemment Geoffrey Okamoto, premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI). Le responsable du FMI, qui annonce la publication de la mise à jour des perspectives de l'économie mondiale début avril prochain, rappelle qu’en janvier dernier le Fonds prévoyait une croissance mondiale de 5,5% pour 2021.

Cependant, a-t-il précisé, la reprise mondiale a été incomplète et inégale. Elle est incomplète, explique-t-il, “car malgré une reprise plus forte que prévu au second semestre 2020, le PIB reste bien en deçà des tendances prépandémiques dans la plupart des pays”. Les trajectoires de reprise ont également été différentes d’un pays à l'autre ainsi que d'un secteur à l'autre. “La Chine, à bien des égards, a déjà achevé sa reprise, revenant à ses niveaux de croissance d'avant la pandémie devant toutes les grandes économies. Mais la croissance manque toujours d'équilibre, la consommation privée étant à la traîne des investissements”, a relevé le responsable du FMI. En dehors de la Chine, cependant, “des signes inquiétants indiquent que l’écart entre les économies avancées et les marchés émergents se creuse”, a constaté Geoffrey Okamoto.

Ce dernier prévoit que le revenu cumulé par habitant dans les pays émergents et en développement, à l'exclusion de la Chine, entre 2020 et 2022 sera de 22% inférieur à ce qu'il aurait été sans la pandémie. “Cela se traduira par près de 90 millions de personnes sous le seuil de pauvreté extrême depuis le début de la pandémie”, a-t-il estimé. “L’incertitude quant à la reprise est exceptionnellement grande”, a averti M. Okamoto, qui pointe plusieurs risques. Pour rappel, le FMI tablait, en octobre 2020, sur un taux de croissance de 3,2% du produit intérieur brut de l’Algérie en 2021. Une économie mondiale plus solide devrait encourager l'optimisme des investisseurs sur les marchés du pétrole brut et tirer les prix vers le haut. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait, dans son rapport mensuel, révisé à la hausse ses prévisions de rebond de la demande mondiale d'or noir cette année. Celui-ci est désormais attendu à quelque 5,9 millions de barils par jour pour atteindre 96,3 millions de barils par jour. Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont augmenté de 7,30 dollars en février dernier, soit une hausse de 13,3% par rapport à janvier 2021, soutenus notamment par l'optimisme quant à la reprise de la demande mondiale et l’engagement ferme des pays de l'Opep+ pour mener la politique de limitation de la production pétrolière afin de rééquilibrer le marché.

Le cadrage macroéconomique et financier de la loi de finances 2021 a retenu un prix fiscal du baril de pétrole autour de 40 dollars. Les projections du gouvernement fixent, par ailleurs, un prix du marché de 45 dollars le baril. La remontée des prix du pétrole constitue, donc, une bouffée d’oxygène pour l’Algérie, mais elle reste insuffisante pour redresser la situation de ses finances. L’Algérie a besoin d’un prix du baril de pétrole à 135,2 dollars pour équilibrer son budget pour l’année 2021, selon les prévisions du FMI.

Meziane Rabhi

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