L’Actualité LE PT SE PRONONCE SUR LES DÉBOIRES DES PARTIS DE L’OPPOSITION DÉMOCRATIQUE

“Le multipartisme est visé”

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Arab CHIH Publié 15 Janvier 2022 à 22:44

Louisa Hanoune, présidente du PT. © Archives Liberté
Louisa Hanoune, présidente du PT. © Archives Liberté

Les déboires judiciaires que connaissent deux chefs de partis d’opposition démocratique, Fathi Ghares du Mouvement démocratique et social (MDS), condamné à  2 ans de prison, et Mohcine Belabbas du Rassemblement pour la culture et  la  démocratie (RCD), mis  sous contrôle judiciaire, mais aussi   et  surtout  leur  simultanéité  inquiètent  grandement  le  Parti  des travailleurs (PT) au point  de  s’alarmer  pour  l’avenir  du  multipartisme en Algérie. 

Dans un communiqué  rendu  public  jeudi 13  janvier, le parti  de Louisa Hanoune a estimé qu’à travers le “procès politique” du militant Fethi Ghares dont les avocats ont fait la démonstration  de  “l’illégalité  de  la  procédure d’arrestation” et de “la nullité des poursuites” l’ayant visé, c’est “le procès du MDS et l’activité politique dont il a été question”. “Le réquisitoire du procureur de la République et les questions du juge l’ont établi”, a-t-il insisté.

Aux  yeux  du   PT,  “ tous   les  chefs   d’inculpation   qui  ont  conduit  à l’arrestation puis à la condamnation  de  Fethi Ghares  sont  en  relation directe et exclusive avec ses positions, ses déclarations et ses activités politiques, celles qu’il a exprimées et faites, en sa qualité de porte-parole du MDS”. Pour le PT, il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’“à travers  Fethi Ghares, condamné lourdement, c’est le multipartisme qui est visé et menacé”. 

Ce qui renforce la conviction du PT que le multipartisme  est  en  danger et le fait que le verdict prononcé contre Fethi Ghares a été précédé d’“une mise en demeure adressée par l’administration au RCD le  sommant  de  ne  plus organiser à l’intérieur de son siège national des activités politiques ouvertes aux partis et aux acteurs de la société civile”, suivie d’“une décision de mise sous contrôle judiciaire du président du RCD”.

Sans parler des “arrestations, des convocations et  des  condamnations pour délit d’opinion” qui, selon le PT, “se comptent par dizaines chaque jour”. Pour le parti de Louisa Hanoune, cette politique du “tout répressif’’ adoptée par le pouvoir en place s’explique par sa volonté de se prémunir contre la réaction hostile des Algériens aux décisions impopulaires du gouvernement.

“Parce  qu’il  impose  des  politiques  anti-populaires,  anti-nationales  et  anti-démocratiques, et pour encamisoler la  société, le  pouvoir  en  place  recourt systématiquement à la répression à  chaque fois  qu’il  est  contrarié dans ses choix et ses orientations”, a-t-il analysé, avant de poursuivre : “Les effets déjà désastreux sur la vie de l’immense majorité du peuple, de ses choix et de ses orientations économiques et sociales qu’il sait capables de provoquer de fortes réactions populaires, le poussent à accélérer davantage la machine répressive, sans même s’embarrasser des formes juridiques insensées et choquantes dans lesquelles elle est légalisée (…).” 

Sur le plan social, le Parti des travailleurs a expliqué les dernières pénuries sur certains produits de base (le pain, l’huile, le lait, etc.) et l’augmentation de leurs prix par les décisions du gouvernement, notamment la suppression du soutien de l’État aux prix des produits de large consommation et la dépréciation du dinar qui, selon lui, sont à la base de la spéculation.

Pour le PT, la dégradation de la situation sociale  a  atteint  un  niveau très inquiétant.  “L’endettement  des  ménages  a  atteint  des  proportions terrifiantes  confirmant  un  affaissement  social  d’une  brutalité  sans précédent.” 

Évoquant la  question  de  tamazight, Yennayer, oblige, le  Parti  des travailleurs a estimé  que  l’épanouissement  de  l’identité algérienne amazighe passe par “le départ de l’ordre ancien fondé sur l’oppression et l’exploitation héritées du système de parti unique”.
 

Arab C.

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