L’Actualité EPH KRIM-BELKACEM DE DRAÂ EL-MIZAN

Le personnel médical à bout de souffle

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Ghilès O. Publié 26 Juillet 2021 à 21:33

© Archives Liberté
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Pratiquement,  tous  les  services  de  la  structure  hospitalière n'accueillent que les malades contaminés par la Covid-19.

La situation sanitaire se dégrade de jour en jour dans la région du sud de la wilaya de Tizi Ouzou où, de Tizi Gheniff jusqu'aux Ouadhias, passant par Draâ El-Mizan et Boghni des cas de contamination et des décès sont constamment signalés et les structures sanitaires complètement saturées. 

D'ailleurs, afin  de  soulager  un  tant soit peu l'hôpital de Draâ El-Mizan, il a été  décidé  d'ouvrir  trente  lits  dédiés  à la Covid-19 au nouvel  hôpital des Ouadhias.   Pratiquement,  tous  les  services  de  l'hôpital  Krim-Belkacem n'accueillent, désormais, que des malades contaminés par la Covid-19.

Lounès Bounous, directeur de cet EPH, a déclaré que jusqu'à hier (dimanche) cent quarante malades sont hospitalisés dans cette structure sanitaire qui reçoit des patients non seulement du sud de la wilaya, mais aussi des localités de la wilaya de Bouira.

Il a, d'ailleurs, lancé un appel aux citoyens de ne plus se déplacer vers cet hôpital sauf en extrême urgence. “Les consultations se font au niveau des polycliniques”, a-t-il averti précisant que les déplacements au service des urgences ne sont pas recommandés en cette période de propagation inquiétante du virus car ce dernier est saturé.

D’un commun accord avec les autorités locales, il a, par ailleurs, été décidé de ne plus tolérer de garde-malade dans les services dédiés à  la  Covid-19 alors que toutes les visites sont suspendues.

“Pour  l'oxygène, on  se  démène  dans  tous  les  sens  pour répondre à la demande car elle est trop forte quand on sait  qu'un  malade a besoin d'au moins vingt litres par jour. Nous avons envoyé  un camion avec 35 obus à oxygène vendredi dernier à Sidi Moussa. Il est revenu bredouille. J'interpelle toutes les autorités à travailler 24 heures sur 24 comme nous.  Et aussi, je souhaite une répartition équitable de l’oxygène. Nous sommes épuisés. Nous avons pas moins de 70 membres de notre personnel déjà contaminés. Nous sommes à votre service et faites des efforts pour  que cette  troisième vague passe vite”, a-t-il clamé. 

C'est le même cri de détresse entendu de la part du chef de service des urgences. “Soyez vigilants, cette troisième vague est meurtrière. Elle n'épargne personne. Si durant les deux premières vagues, nous ne recevions que des personnes âgées, cette fois-ci, nous avons beaucoup de jeunes qui ne présentaient pourtant aucun antécédent de santé.

Donc, restez chez vous et ne sortez qu'en cas de nécessité”, a-t-il conseillé, soulignant au passage que le service qu'il dirige est dédié à la Covid-19 parce qu'il y a beaucoup de malades qui arrivent à l'hôpital.

Du côté administratif, un arrêté municipal a été affiché dans les cafés, les restaurants, les pizzérias et les bars demandant aux gérants de ces commerces de se conformer aux nouvelles instructions concernant leurs activités.

Désormais, ces commerçants n'assurent que le service à emporter tandis que les tables des terrasses et de l'intérieur ne doivent pas y être installées. Par ailleurs, les marchés hebdomadaires de la daïra seront fermés jusqu'à nouvel ordre. 

Selon le chef de daïra, ces mesures ont été décidées par la commission technique en attendant que d'autres décisions soient mises en branle en cas de l'augmentation du nombre de contaminations. 

“Nous continuons à faire de la sensibilisation. Les récalcitrants répondront devant la force de la loi”, a souligné ce commis de l'État. Cela étant, il faut signaler que les comités de village et de quartier se préparent à redéployer les mesures prises en mars 2020 concernant le suivi de la pandémie en installant des comités qui devront surveiller les entrées et les sorties dans les villages et procéder aux opérations de désinfection et de sensibilisation dans les lieux publics. 
 

O. Ghilès

 

 

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