À l’issue d’une nouvelle rencontre de concertation sur la situation politique, tenue jeudi, le Pacte pour l’alternative démocratique a dénoncé la feuille de route du pouvoir qui, estime-t-il, s’obstine “à réduire l’exigence populaire massive de changement à une affaire d’élections anticipées législatives et/ou présidentielle menées sous l’emprise du système autoritaire, ou du Haut conseil de la jeunesse ou de remaniement gouvernemental malmené par les intérêts claniques”.
Le PAD a réitéré, à cette occasion, sa proposition d’une transition démocratique indépendante à travers un processus constituant souverain et a appelé à “la levée immédiate et sans condition de l’état d’urgence illégal” qui entrave, selon lui, les champs politiques et médiatiques.
Abordant le deuxième anniversaire du Hirak marqué, lundi dernier, par des manifestations dans de nombreuses régions du pays, ce pôle de l’opposition considère que “le peuple algérien vient de montrer, s’il en faut, qu’il a pris ses responsabilités historiques face à son avenir”.
“Il appartient, poursuit le PAD, à chacun — parmi les sociétés civiles et politiques et dans l’État — de se déterminer avec ou contre son peuple. Les forces du PAD sont décidées, quant à elles, à œuvrer au triomphe pacifique de l’alternative démocratique”.
Parce que, considère-t-il, “la poursuite de la mobilisation populaire pacifique et l’auto-organisation citoyenne sont les seules garantes pour faire aboutir les objectifs de la révolution de Février”.
Le PAD condamne dans ce sens “la répression et les interpellations massives avec lesquelles les services de sécurité ont traité les manifestants dans l’objectif de tuer dans l’œuf le retour du Hirak”.
Tout en se félicitant de la libération d’une partie de détenus d’opinion, il exige “l’élargissement immédiat de tous les autres otages, ainsi que la réhabilitation morale, juridique et matérielle de toutes les victimes de la répression menée par la contre-révolution autoritaire”.
N. H.