L’Actualité COUP D’ÉTAT EN GUINÉE

Le président Condé entre les mains des putschistes

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AFP Publié 05 Septembre 2021 à 22:32

© D. R.
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Des officiers des forces spéciales guinéennes ont affirmé hier avoir capturé le chef de l'État Alpha Condé et décidé de “dissoudre” les institutions, mais une grande confusion régnait à Conakry sur qui était maître de la situation.

Le ministère de la Défense a ainsi assuré avoir repoussé l'attaque des forces spéciales contre la Présidence, malgré la diffusion d'une vidéo montrant le président Condé entre les mains des putschistes. 

“Nous avons décidé après avoir pris le président qui est actuellement avec nous (...) de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions ; nous avons décidé aussi de dissoudre le gouvernement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes”, a dit le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, aux côtés de putschistes en uniforme et en armes, dans une vidéo adressée à un correspondant de l'AFP. 

Dénonçant la “gabegie”, le lieutenant-colonel Doumbouya, enveloppé dans un drapeau guinéen, a ensuite réitéré cette déclaration à la télévision nationale peu après 14h GMT, interrompant les programmes habituels. Les putschistes ont également diffusé une vidéo du président Condé entre leurs mains. Ils lui demandent s'il a été maltraité, et Alpha Condé, en jeans et chemise froissée dans un canapé, refuse de leur répondre. 

De son côté, le ministère de la Défense a affirmé dans un communiqué que “les insurgés (avaient) semé la peur” à Conakry avant de prendre la direction du palais présidentiel, mais que “la garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité, loyalistes et républicaines, ont contenu la menace et repoussé le groupe d'assaillants”. 

Tôt dans la matinée, des tirs nourris d'armes automatiques avaient retenti sur la presqu'île de Kaloum, centre névralgique de Conakry, où siègent la présidence, les institutions et les bureaux d'affaires de ce pays d'Afrique de l'Ouest en proie depuis des mois à une grave crise économique et politique.  

Les tensions pourraient avoir été provoquées par une tentative de mise à l'écart du commandant des forces spéciales, sur fond de jalousies au sein des forces armées envers cette unité bénéficiant de moyens supérieurs aux autres forces de sécurité, a expliqué un diplomate occidental qui a requis l'anonymat. 
 

AFP 

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