Le tribunal correctionnel d’Annaba a reporté au 18 octobre prochain l’audience consacrée à la plainte pour diffamation qu’a déposée le propriétaire d’un restaurant de la ville côtière contre le rédacteur en chef du quotidien Le Provincial, Mustapha Bendjama.
Les avocats du journaliste, Me Adel Messaoudi et Me Kheireddine Abdelhalim ont, en effet, demandé un renvoi d’audience, afin de mieux préparer leur plaidoirie en présentant, notamment, des documents audiovisuels prouvant l’innocence de leur client dans ce dossier.
Une affaire qui remonte à mars 2020, au tout début de la crise sanitaire liée à la Covid-19, lorsque Mustapha Bendjama a dénoncé, à travers les réseaux sociaux, la tenue d’une cérémonie de mariage à laquelle un grand nombre de personnes ont assisté dans la salle dudit restaurant.
“Cette fête avait été organisée en dépit de l’interdiction formelle de tout rassemblement par les autorités en cette période critique et tout le voisinage s’en était offusqué pour les risques d’épidémie que les organisateurs faisaient courir à la population. J’ai fait mon devoir en filmant cette scène pour alerter sur le danger”, confie notre confrère, qui se voit, bien malgré lui, dans la position inconfortable de l’accusateur accusé.
À rappeler que Mustapha Bendjama a comparu devant la justice, en septembre dernier, pour “atteinte à l'intérêt national”, sur plainte de la wilaya d’Annaba, cette fois, pour avoir dénoncé l’organisation d’une autre fête de mariage, qui avait eu lieu à la même époque dans une autre salle de la ville. On ne connaît d’ailleurs toujours pas à ce jour la décision du tribunal correctionnel dans ce dossier.
Signalons, enfin, que les deux avocats du rédacteur en chef du quotidien Le Provincial ont “assisté à au moins deux présentations devant le procureur, 5 audiences chez les juges d’instruction, près de 30 audiences du procès en première instance (à cause des nombreux reports) et aussi une douzaine d’audiences en appel” dans lesquelles Mustapha Bendjama est concerné.
A. ALLIA
