L’Actualité Il s’inquiète de la dégradation du climat politique

Le PT appelle à mettre fin à la répression politique

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Samir OULD ALI Publié 16 Septembre 2021 à 09:23

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Le Parti des travailleurs se dit est inquiet de la dégradation du climat politique et socioéconomique du pays et invite les autorités à “stopper la descente aux enfers sur le plan social”, à “mettre fin à la répression politique” et à libérer “des détenus politiques et d’opinion et des journalistes emprisonnés à cause de leurs idées et écrits”. Dans un communiqué rendu public hier à l’issue de la réunion en session hebdomadaire de son bureau politique, le parti de Louisa Hanoune s’est vivement élevé contre la campagne d’arrestations qui cible les activistes politiques et les journalistes dont Mohamed Mouloudj, journaliste de Liberté, interpellé dimanche dernier. La formation de Louisa Hanoune s’inquiète d’autant que la majorité des interpellations-arrestations sont intervenues dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, et que les accusations portées sont “très graves puisqu’elles portent sur rien de moins que l’appartenance à organisation terroriste et à l’atteinte à l’unité nationale”. 

Tout en rappelant qu’il a toujours combattu le projet séparatiste du MAK, le Parti des travailleurs insiste sur le danger que constitue la criminalisation et la judiciarisation de la pensée politique, et appelle à la raison dans le traitement des problèmes politiques. Il faut, insiste le parti, que “cesse la politique de répression contre des Algériens à cause de publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles ils expriment des positions (…) qui restent des idées et des visions politiques qui entrent dans le cadre du débat politique pacifique, seul à même d’isoler toutes les idées extrémistes ou dangereuses”.

Plutôt que de recourir au tout-sécuritaire, “l’État éclairé” doit s’attaquer aux racines des problèmes et les traiter par des moyens politiques, afin d’en assécher les viviers, préconise le PT. Ce dernier rappelle que, de toutes les manières, la révolution du 22 Février 2019 et la solidarité nationale qui s’est exprimée avec la Kabylie, lors des incendies de cet été, ont complètement isolé le mouvement séparatiste.  “Inutile donc de recourir à la politique de la terreur et de l’oppression qui ont plongé dans le chaos plusieurs pays d’Afrique et du Moyen-Orient, et ouvert la voie aux ingérences étrangères”, s’émeut le PT.  
Concernant les élections locales de novembre, le PT enregistre que le contexte “n’est pas très favorable” pour la tenue d’un scrutin. Les priorités se cristallisant plutôt autour de l’effondrement du pouvoir d’achat, de la misère rampante et de la vague des arrestations politiques.

Du reste, le PT dit constater “un très fort rejet des élections ou, pour le moins, une indifférence sans précédent, bien que tout le monde soit conscient de l’importance des municipalités et assemblées de wilaya”, peut-on lire dans le communiqué qui égratigne, au passage, le plan d’action du gouvernement, dont les “orientations régressives sur le plan socioéconomique” et l’absence de “perspectives réelles en matière de création d’emplois, d’amélioration du pouvoir d’achat et d’impulsion du développement”, risquent d’exacerber la crise. Le parti de Louisa Hanoune, qui ne s’est pas encore prononcé sur sa participation ou pas, reconnaît que ce scrutin “fait l’objet de défiance et que la convocation du corps électoral dans les conditions qui prévalent s’apparente à une fuite en avant qui approfondit la crise politique”. 

 


S. Ould Ali

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