L’Actualité Tentative de putsch contre Louisa Hanoune

Le PT réplique et met en garde

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Lyes MENACER Publié 04 Avril 2021 à 23:35

© D. R.
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La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a qualifié hier de “pratique hideuse” la tentative de putsch la visant et le parti qu’elle dirige, lors d’un point de presse organisé, hier à Alger, au lendemain d’une réunion à l’hôtel Mazafran (Zéralda), convoquée par un groupe d’anciens militants et cadres du PT, exclus ou démissionnaires, cherchant sa destitution.

“Aujourd’hui, les mêmes pratiques hideuses sont au rendez-vous. Ces pratiques constituent un danger pour notre pays”, a-t-elle affirmé, en référence à cette énième tentative de déstabilisation de son parti, que beaucoup interprètent comme un “acte de vengeance” contre le PT, en raison de son refus de participer au prochain scrutin législatif anticipé du 12 juin, également boudé par d’autres partis de la mouvance démocratique (RCD, FFS, UPC) et fortement contesté par la rue. 

“Si les autorités concernées, à savoir le ministère de l’Intérieur, venaient à valider cette opération illégale et criminelle et n’y mettaient pas fin tout de suite, cela confirmerait qu’il s’agit d’une opération centrale, dans le cadre d’une vengeance à l’encontre du Parti des travailleurs, de sa direction et de moi-même, traduisant une volonté de mettre au pas tous les partis, toute la société”, a insisté Mme Hanoune, expliquant que cela ouvrira la voie à “l’officialisation de la marche vers le totalitarisme, le retour à la situation d’avant-Octobre 1988, mais dans une situation très aggravée par une décomposition et corruption politique, et surtout dans un contexte de crise sociale et économique qui menace l’unité et la souveraineté du pays”.

Le PT se réserve le droit de saisir la justice si les autorités venaient à valider les résultats d’un “mouvement de redressement” qui a eu l’autorisation d’organiser une réunion au nom de ce parti, samedi, à l’hôtel Mazafran, mais Louisa Hanoune affirme que “la balle est dans le camp du pouvoir et des autorités qui sont comptables devant le peuple et l’Histoire”. 

La SG du PT se demande, en effet, “qui a intérêt à détruire toutes les digues, toutes les organisations politiques, syndicales et associatives, capables d’empêcher l’événement du pire, de l’irrémédiable ?”. 

Car, pour elle, ces pratiques putschistes, qui n’épargnent aucun parti, aucune organisation syndicale ou association n’entrant pas dans la ligne de conduite du pouvoir, sont “un facteur de dislocation de l’Algérie”. Et de s’interroger aussi sur la partie “qui a donné le feu vert à cette opération illégale et illégitime, c’est-à-dire qui a donné son accord politique” au groupe de Mazafran d’organiser son “mouvement de redressement” et de désigner un SG par intérim du PT, Nasri Halim. 

“Mais  l’autre  question que  je  me  pose  et  qui  m’effraie réellement  est  la suivante : la crise du système a-t-elle  atteint  le  point  du  surgissement des forces centrifuges qui, de l’intérieur des institutions  de  l’État, organisent des provocations dangereuses, très graves, comme cela s’est passé en Octobre 1988 avec l’assassinat de plus de 500 jeunes, ou en 1991 ou encore en 2001 en Kabylie ?” 
 

Lyès MENACER

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