L’Actualité Le directeur de l’éducation de Béjaïa fait le bilan de son secteur à l’ère de la Covid

“Le risque de contamination demeure omniprésent”

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Kamal OUHNIA Publié 17 Janvier 2021 à 23:07

© D. R.
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L’orateur a fait savoir que le nombre des contaminations par la Covid-19 dans le secteur de l’éducation a atteint 315 cas, dont 91 confirmés et deux encadreurs décédés dans la wilaya de Béjaïa.

Lors d’une conférence de presse organisée, hier, au siège de l’académie de Béjaïa, le directeur de l’éducation de cette wilaya, Brahim Bader, a fait le point sur la situation de son secteur à l’ère de la pandémie de Covid-19. Entouré de ses proches collaborateurs, le premier responsable du secteur de l’éducation à Béjaïa a présenté les différents indicateurs statistiques liés à la gestion de son secteur durant ce premier trimestre de l’année scolaire 2020-2021.

“Nous avons connu une rentrée scolaire très particulière, où deux années scolaires se chevauchent. La pandémie de Covid-19 nous a imposé la réduction du temps et de l’espace. Alors que le premier trimestre tire à sa fin, le risque de contamination demeure omniprésent”, lancera d’emblée Bezza Benmansour, le secrétaire général de l’académie de Béjaïa.

S’appuyant sur des données statistiques arrêtées au 13 décembre de l’année écoulée, l’orateur a fait savoir que le nombre des contaminations par la Covid-19 dans le secteur de l’éducation a atteint 315 cas, dont 91 confirmés et deux encadreurs décédés dans la wilaya de Béjaïa.

Abordant le conflit social à l’origine de la grève “illimitée” qu’observent les directeurs de l’enseignement moyen depuis le 30 décembre dernier, les deux conférenciers reviendront longuement sur la genèse de ce bras de fer, dont l’issue demeure suspendue à la décision de justice, puisque la Direction de l’éducation a déposé plainte auprès du tribunal administratif de Béjaïa.

Pour la partie plaignante, le mouvement de grève “illimitée” initié par l’Association des directeurs de l’enseignement moyen (Adem) de la wilaya de Béjaïa est “illégal” pour au moins deux raisons essentielles : “Une association de wilaya n’est pas habilitée à appeler à une grève, d’une part, et, d’autre part, les instances dirigeantes de ladite association, agréée par le wali de Béjaïa en date du 22 octobre 2017, ne sont pas renouvelées conformément à ses statuts.

”Selon les responsables de l’académie de Béjaïa, le seul point d’achoppement dans ce conflit reste l’affaire d’affectation de l’ex-directeur du CEM Saïd-Hilmouche de Darguina vers le CEM des frères Djoudène de Béjaïa.

“Sur le plan de l’orthodoxie du droit et de la légalité, le directeur de l’éducation dispose du droit d’affecter un fonctionnaire à sa demande conformément à l’article 157 de l’ordonnance de loi n°06-03 du 15 juillet 2006”, se défend l’académie de Béjaïa.

Par ailleurs, les conférenciers évoqueront les contraintes et les problèmes rencontrés sur le terrain, en dépit des efforts consentis par la communauté éducative de la wilaya de Béjaïa, comme en témoigne le bond qualitatif constaté dans les résultats scolaires durant ces trois dernières années.

Ils citeront, à ce titre, l’insuffisance de moyens eu égard à l’importance de la communauté éducative de la wilaya, dont le nombre s’élève à quelque 240 000 entre élèves et encadreurs, le problème du transport scolaire et de son adaptation pour répondre aux exigences des plans exceptionnels de scolarité, le manque d’encadrement administratif, notamment de conseillers pédagogiques, le mouvement du personnel, la typologie des établissements scolaires (transformation d’écoles primaires en CEM et des CEM en lycées), la vétusté de certaines infrastructures scolaires…

En outre, ils déplorent “l’absence de programmes sectoriels depuis 2015”, alors que la dotation annuelle allouée au secteur de l’éducation dans le cadre du budget de wilaya ne dépasse pas les huit milliards de centimes.

Un montant qui s’avère “insignifiant” devant les besoins réels des établissements scolaires en matière d’équipement. À cela s’ajoute le gel de certains projets et l’absence d’assiettes foncières pour la réalisation de nouvelles infrastructures.
 

KAMAL OUHNIA

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