L’Actualité Gestion de la crise sanitaire

Le satisfecit de Tebboune

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Hanafi HATTOU Publié 20 Février 2021 à 00:11

© D. R.
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La gestion de la crise du Covid-19 s’est taillé une part non négligeable dans le discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le Président, qui a bénéficié des soins intensifs contre la Covid-19 en Allemagne, a estimé que le pays est en train de cumuler des prouesses quant à la lutte contre le coronavirus.

Pour lui, l’accalmie épidémique qui s’est installée depuis quelques semaines se conjugue désormais avec une lueur d’espoir du projet de produire l’antidote en Algérie, après le lancement de la campagne de vaccination dans les délais impartis.

Pour étayer le bien-fondé de son satisfecit, le chef de l’État rappellera “aux sceptiques” que le projet de production du vaccin relève à présent du domaine du possible en Algérie : “Le vaccin russe anti-Covid, Sputnik V,  sera fabriqué en Algérie dans 6 à 7 mois.”

Le président Tebboune n’a pas omis d’adopter le langage des virologues, en abordant, notamment, les détails scientifiques liés à la fabrication du vaccin. “Il est vrai qu'il s'agit d'un vaccin spécial, mais il existe différentes méthodes pour sa fabrication, soit par la matière brute ou autres”, a ajouté Tebboune.

Autant souligner que l’essentiel est de parvenir à concrétiser cette coopération entre Alger et Moscou, soit à travers le transfert de technologie, soit dans l’industrie de conditionnement du vaccin.

Cependant l’échéance fixée par Abdelmadjid Tebboune semble  différente de celle de son ministre de l’Industrie pharmaceutique qui a annoncé que l’antidote russe pourra être produit en Algérie dans un délai qui ne dépassera pas les deux mois “si le centre Gamaleïa de Moscou fournit la matière première”.

Le constat positif du chef de l’État se décline sur un autre plan comme un exploit en termes de contrôle et de gestion de la crise sanitaire. Pour lui, les artisans de ce succès ne sont autres que les citoyens qui se sont admirablement déployés sur le terrain selon les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.

Pour lui,   l’Algérie  s’en  sort,  jusque-là,  bien   et  avec  moins  de  dégâts comparativement aux autres  pays,  notamment  de  la  région.  “Grâce  à  la patience et aux sacrifices de tous  les  Algériens, notamment les jeunes, et à leur discipline, nous sommes parvenus à asseoir une harmonie  dans  notre lutte contre le virus”, soutiendra le chef de l’État.

Certes, les  chiffres  des  contaminations  communiqués  par  le  Comité scientifique plaident pour “cette  harmonie” relevée  par le chef de l’État, mais reflètent-ils réellement la réalité de la crise sanitaire ? Les autorités sanitaires ont toujours reconnu depuis le début de  la  crise  que  les  bilans  officiels de contagion ne reflètent que le nombre de tests PCR effectués. 

D’ailleurs, le Pr Mohamed Belhocine, président de  la cellule opérationnelle chargée du suivi des enquêtes épidémiologiques, a toujours déclaré qu’une partie des patients infectés et qui vont chez le privé échappe à la statistique officielle.
 

Hanafi HATTOU

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